Algérie

Temmar justifie les délais supplémentaires du dossier CPA: une privatisation pas comme les autres



La privatisation du Crédit populaire d'Algérie est bel et bien à l'ordre du jour. Et plus que jamais. C'est un membre du gouvernement qui vient de le confirmer sans ambages.  En visite, ce week-end, à Paris, Abdelhamid Temmar a essuyé d'un trait de main les incertitudes qui semblaient planer sur le dossier. Il a assuré que l'opération sera menée à son terme.  «Il n'y a pas le moindre problème sur ce dossier. Rien ne s'y oppose», a-t-il réagi en réponse à une question du «Quotidien d'Oran». Si l'affaire a pris un temps supplémentaire, c'est parce qu'il s'agit d'une «privatisation pas comme les autres».  Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements brossait le bilan de son séjour parisien devant les correspondants de la presse nationale, à Paris.  Venu aux fins de préparer, avec la partie française, la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy à Alger (3-5 décembre), le ministre en a profité pour adosser un autre programme à son agenda. Outre des entretiens avec le ministre de l'Economie et des Finances, Mme Christine Lagarde, et le secrétaire d'Etat chargé des Entreprises et du Commerce extérieur, Hervé Novelli, il a multiplié les contacts avec les milieux d'affaires et de l'entreprise. Partenariat, évolution de la balance commerciale, foncier industriel, réforme bancaire, bilan des programmes de privatisation: les sujets de discussions n'ont pas manqué, les interpellations aussi.  La visite de Temmar a coïncidé avec un regain d'interrogations dans les rédactions économiques parisiennes sur le sort de certains dossiers lourds. A l'image de celui du CPA.  Selon l'échéancier initial du gouvernement, le dossier devait aboutir courant 2007. Au mieux avant la fin du premier semestre 2007, au plus tard avant la fin de l'exercice. Six banques étrangères se sont portées candidates à la reprise des 51% du capital de la banque du Bd Amirouche.  Quatre: BNP Paribas, Société générale, le Crédit agricole et Natixis, sont sous bannière française. Les deux autres, Santander et Citibank, sont respectivement espagnole et américaine.  A l'aube de cette année, les trois premières s'étaient livrées à une opération de charme. L'une après l'autre, elles avaient envoyé des délégations en mission de marketing. Prévu pour la mi-2007, le dénouement du dossier se fait toujours attendre, non sans susciter des doutes.  Sans le dire textuellement, le ministre chargé de la Privatisation a reconnu un retard dans le bouclage du dossier. Cela tient, selon lui, à la nature originale et «difficile» de l'opération au regard des cas antérieurs de privatisation. C'est la «première ouverture du capital» d'une banque publique, a-t-il fait remarquer.  «Il fallait faire très attention, être plus que précautionneux pour garantir la meilleure ouverture possible». Unique cause de retard à en croire l'argumentaire du ministre, cette précaution prononcée a été motivée par l'objet sectoriel du CPA et son profil dans le paysage bancaire national. Selon le ministre, il s'agit d'une banque, qui plus est forte d'un réseau d'agences incomparable et d'un portefeuille entreprises-particuliers important. S'il n'a pas donné d'échéance sur l' aboutissement du dossier «CPA», le ministre de l'Industrie et la Promotion des réformes a confirmé le lancement, de fraîche date, d'une seconde opération dans le secteur bancaire public. Il s'agit de l'ouverture du capital de la Banque de développement local (BDL) à hauteur de 30% .  En revanche, le dossier d'ouverture du capital d'Algérie Télecom ne semble pas estampillé du sceau de l'urgence. «Nous le ferons lorsque nous le jugerons utile», répond, sans en dire plus, le ministre. Seul élément de langage livré devant les correspondants de la presse nationale à Paris: le dossier est «prêt» et la décision appartient aux deux entités compétentes en la matière: le Conseil national des investissements et le Conseil des participations de l'Etat présidé par le chef du gouvernement.  


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