Algérie

Temmar: Et si nos ports étaient paralysés ?



«75% des produits que nous consommons viennent de l'importation», avait déclaré dans l'après-midi d'avant-hier M. Hamid Temmar, lors d'une rencontre avec les membres de la Confédération algérienne du patronat, tenue à Constantine au sein du palais de la culture Malek Haddad. Et de s'interroger dans ce sillage : «Que ferions-nous pour survivre si jamais nos ports sont frappés de paralysie à la suite d'une quelconque catastrophe naturelle ?».

La seule et unique solution pour surmonter cette difficulté réside dans «le démarrage de la production nationale», préconisera-t-il.

C'est cette mission qui tient la priorité des priorités dans l'activité des pouvoirs publics, qui ont lancé durant toutes ces dernières années «les bases d'un décollage de l'économie nationale, en effectuant de très lourds investissements dans les infrastructures et en changeant totalement les textes législatifs régissant tout le champ du domaine économique», dira-t-il.

Dans ce contexte, il évoquera la transformation du système bancaire, l'arrivée de banques étrangères sur la scène nationale, ainsi que la «tentative» de privatisation de deux banques publiques, en l'occurrence le CPA et la BDL. «La privatisation de ces deux banques n'a pas abouti en raison de la crise qui a touché le monde de la finance internationale, mais nous reviendrons sur ces deux dossiers, avec de nouveaux critères, lorsque la crise se dissipera», dira le conférencier. D'autre part, le ministre confiera que le grand chantier qui sera mis sur rail dans un proche avenir sera celui de «la constitution de grands ensembles industriels» dans les secteurs de la pétrochimie, l'électronique, la pharmacie et la mécanique, puis de faire appel au partenariat étranger, qui doit ramener son label et son expérience pour donner du souffle au secteur industriel. Affirmant à ce propos que «Chinois et Européens ont accueilli favorablement cette proposition».

Une nouvelle vision de la politique de privatisation du secteur public ? Probablement, car les étrangers n'étaient pas intéressés par les différentes propositions faites jusque-là par les pouvoirs publics. «Ils (ndlr, les étrangers) visent des secteurs très précis», soutiendra le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements. Quant à l'innovation, «arme absolue en matière de compétition sur le marché mondial» (dixit Temmar), «il faudra attendre encore quelques années pour arriver à concrétiser ce facteur déterminant et critique dans notre pays», soulignera-t-il. Car, ajoutera-t-il, «on devrait mettre en service des centres techniques industriels pour s'occuper de la recherche, et ce par les soins des opérateurs eux-mêmes, qui doivent avec l'aide de l'Etat se constituer en mutualité dans ce domaine, à l'image de ce qui se fait en Italie, pour percer dans la voie de l'innovation».

Laissant entendre que la relance de la machine économique est une affaire de longue haleine...




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