Algérie

Temmar à propos de l'investissement Le gouvernement ne peut pas aller plus loin



« Ce n'est pas un problème de vision ni de politique mais de mise en oeuvre par les administrations économiques, nous avons des problèmes pour le retournement d'une administration par une autre flexible», a reconnu Hamid Temmar, à propos des difficultés rencontrées par les investisseurs pour la réalisation de leurs projets. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement (MIPI) a affirmé hier en effet que «rendre une administration flexible n'est pas simple. Nous avons une des meilleures réglementations et législations, nous n'avons aucun chevauchement institutionnel, ni aucun problème d'ordre légal, le gouvernement ne peut pas aller plus loin en matière d'allégement, on ne peut pas simplifier plus que cela, nous appliquons un taux de 25% d'impôt direct, un des plus bas dans la sous-région, ce qui nous manque c'est le savoir-faire. Nous avons formé une centaine de fonctionnaires du domaine, ce n'est pas le système qui n'est pas bon mais la mise en oeuvre.» Le MIPI répondait hier aux questions des journalistes après la clôture du 3e Forum arabe sur l'investissement en Algérie. Temmar a ainsi contredit le chef du gouvernement qui a promis aux investisseurs arabes des allégements et des changements dans les textes en vigueur, notamment ceux réglementant la fiscalité. Et contrairement à Belkhadem qui n'a pas hésité à demander aux hommes d'affaires arabes de «passer à l'acte d'investir», Temmar s'est montré assez optimiste à cet effet, en annonçant que le total général des investisseurs arabes entre 2002 et 2007 a été de 1.700 milliards de dinars soit 14,5 milliards de dollars. 251 projets ont obtenu les droits auprès de l'ANDI. Ils totalisent 422 milliards de dinars soit 6 milliards de dollars, ce qui donne 56% du total reçu d'investissements. Le Conseil national de l'investissement (CNI) a enregistré, selon lui, 7 autres grands projets totalisant un montant de 585 milliards de dinars soit 8,5 milliards de dollars. L'extension du téléphone mobile, la construction d'un port 5 étoiles à Moretti, le parc des grands vents à Chéraga, des projets avec Sonatrach, la construction d'un hôpital et autres réalisations en font partie selon le MIPI. Il a reconnu cependant que «le chef du gouvernement a exprimé une chose réelle, les investisseurs arabes apprécient à juste titre l'immense potentiel que constitue l'économie algérienne pour eux et l'investissement arabe est pour nous un immense potentiel mais au regard de ce que nous pouvons faire ensemble, c'est insuffisant.» Il reconnaît que les contraintes pour investir existent mais, dit-il, «ce n'est pas un problème de vision ni de politique mais de mise en oeuvre par les administrations économiques, nous avons des problèmes pour le retournement d'une administration lourde par une autre flexible», a-t-il dit. «Comment faire pour que l'ANDI devienne flexible, ça c'est un travail qui est en cours», a souligné Temmar. D'autres actions pour y remédier, il annonce l'envoi d'une vingtaine de cadres algériens pour se former dans les entreprises coréennes. «Nous optons ainsi pour des formules qui cassent avec celles universitaires», dit le ministre. Il fait savoir par ailleurs, qu'un séminaire sur la construction automobile sera organisé prochainement à l'attention des investisseurs arabes, «un cadre que nous leur offrons pour investir dans ce domaine.» Le ministre étonnera les journalistes en s'exclamant sur le niveau du montant publié relatif aux investissements promis par le groupe émirati El Imaâr. «Je ne sais pas pourquoi les chiffres ont commencé à gonfler, les projets programmés sont pour un montant qui ne dépasse pas les 5,5 milliards de dollars», a-t-il affirmé. Il a précisé que «nous avons tout réglé avec le groupe, nous avons procédé à la mise à disposition du terrain, enfin presque, nous ne vendons pas les terres, nous sommes avec eux partie prenante dans les projets.»
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