« L?Algérie a les moyens de devenir une puissance régionale »
Les réformes structurelles ont été au centre du contenu du discours de Hamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements qui est intervenu dans la matinée d?hier à l?occasion de la tenue, à l?université d?Oran (IGMO), d?une journée d?étude sur la réforme bancaire. Il soutiendra l?idée selon laquelle les réformes économiques en Algérie n?ont réellement démarré qu?il y a à peine une année. Auparavant, a-t-il précisé, il s?agissait de maintenir une certaine stabilité des équilibres tant économiques que sociaux. Ayant affiché clairement ses options libérales en considérant que les réformes sont incontournables, il énumère cinq grands chantiers ouverts, une initiative du « président de la République et son équipe » selon sa propre formulation. « L?Etat ne peut pas protéger le marché et cette tâche revient aux hommes d?affaires qui doivent passer de l?entreprise de type familial vers une gestion moderne de leur activité », prévient-il en évoquant le premier grand chantier ouvert. Pour lui, « l?Etat a joué son rôle en procédant à la révision de toute la réglementation, même si, devait-il avouer, cette opération s?est faite sous les pressions de l?Organisation mondiale du commerce (OMC). » Le deuxième grand chantier concerne la réforme bancaire proprement dite. Il atteste que 90% de la littérature et des analyses émises dans ce domaine autant par des experts internationaux que des spécialistes nationaux, rendent compte d?un diagnostic alarmant. Un secteur privé fort Avec un secteur privé qui détient 95% du chiffre d?affaires global lié à cette activité et contrôle 98% du marché, le privé, selon le ministre, n?a pas eu cet effet moteur. Citées en exemple, seules la City Bank et la Société Générale ont pu échapper à la déroute mais, nuance-t-il, celles-ci doivent se débarrasser de leur politique liée au profit immédiat pour travailler avec les PME algériennes en encourageant le crédit à l?exploitation ou les investissements de maintenance. « La révision du système de payement et de la monétique donnera des fruits très prochainement », a-t-il promis, pour une opération qui a duré sept ans contre seulement deux selon les normes. M. Temmar opte pour la coexistence des secteurs privé et public. La troisième réforme structurelle est liée au foncier économique, à ne pas confondre avec le foncier agricole ou le foncier urbain. Alors que le quatrième chantier devait s?intéresser au secteur privé présenté comme l?avenir du pays, notamment avec le recul (fait comme étant incontournable) du secteur public de production. A ce sujet, tout en insistant sur la nécessité d?importer des systèmes de gestion fiables, il a sommé les cadres à aller vers le secteur de la production plutôt que vers la recherche de l?emploi chez l?Etat. « C?est sérieux, la lutte contre la corruption ne va pas s?arrêter et ce fléau sera combattu », annonce M. Temmar qui croit, avec la bénédiction de la hausse des prix des hydrocarbures, que l?Algérie a les capacités de devenir une puissance de la sous-région.
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Posté Le : 08/06/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Benachour
Source : www.elwatan.com