Télévision numérique La problématique du contenu

La télévision numérique terrestre (TNT), encore en projet dans notre pays, a été au centre des débats à l'occasion de la tenue depuis hier, d'un séminaire qui a réuni de nombreux experts et spécialistes, représentants de l'Union internationale des télécommunications (UIT), d'opérateurs de téléphonie et ceux des régulateurs de pays arabes et de pays européens. Le passage à la télévision numérique ne semble être qu'une question de temps puisque la «télévision chez nous est vouée à se recycler au numérique et ce, en 2009, et le passage vers cette technologie est devenu inévitable», ont indiqué des participants. Les participants ont signalé, en outre, que des «avancées considérables» sont enregistrées et que la phase actuelle n'est plus à la réflexion mais à la matérialisation du projet sur le terrain. D'où l'importance d'un tel séminaire qui devra permettre aux participants d'approfondir la compréhension des fondements de la télévision numérique. Outre les nombreux avantages que présente la télévision numérique tant au niveau des programmes (puisque un seul canal contient plusieurs chaînes) qu'au niveau de l'image et du son, celle-ci permettra le développement des télévisions régionales et de proximité. Le passage vers le numérique «ne nécessite pas de grands moyens ou d'un matériel spécifique pour le téléspectateur. Ce dernier doit seulement disposer d'un modulateur de réception numérique pour télévision analogique», indique un communiqué de l'Agence de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), organisatrice de cette rencontre. Pour des experts, notamment Miloud Améziane de l'Union internationale des télécoms, «la télévision numérique est «possible» car les compétences, la volonté politique, l'infrastructure existent. Mais cela ne suffirait pas». Ce dernier explique qu'il est d'abord question du développement du contenu de ce qui va être diffusé. La belle image du numérique doit être sous-tendue par un contenu. C'est comme les plateformes d'enseignement à distance qui, si elles ne développent pas des contenus, ne serviront pas tellement à grand-chose».