Téléphonie mobile : Un pas vers la troisième génération

Dans le cadre de la réforme et du développement du secteur des Télécommunications, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) vient de lancer un appel à manifestation d'intérêt pour le lancement du processus d'octroi des licences de téléphonie mobile de 3ème génération. A ce titre, l'ARPT invite les entreprises désireuses d'établir et d'exploiter un réseau à le faire savoir avant le 30 juin. A compter d'hier, un questionnaire est disponible au sein de l'ARPT. Les entreprises peuvent l'obtenir, soit en le retirant auprès du siège de l'autorité de régulation, soit par courrier électronique et adresser leurs réponses, commentaires et suggestions. Conformément à l'appel à manifestation d'intérêt général, tout opérateur intéressé est tenu de répondre à une série de questions qui portent essentiellement sur la présentation et l'expérience de l'opérateur, sa vision préliminaire sur le marché algérien de la téléphonie mobile, des questions sur les aspects techniques spécifiques aux licences de téléphonie mobile et les critères de qualification des attributaires des licences. Entre autres questions, les opérateurs doivent donner le nombre exact de leurs abonnés, le taux de sa participation, sa politique tarifaire, son chiffre d'affaires, quelle serait l'incidence de l'introduction de la téléphonie mobile 3ème génération sur l'Internet en Algérie ? Quelle durée de la licence souhaite-t-il obtenir ? Le montant des capitaux propres du soumissionnaire etc... D'autre part, il est demandé à ces mêmes opérateurs, de définir exactement quelle est l'architecture du réseau de téléphonie mobile de 3ème génération qu'ils envisagent d'installer en Algérie et quelle serait son évolution. En cas de partenariat, les opérateurs doivent indiquer s'ils souhaitent un partenaire local, quel serait son rôle ? Et quelle part du capital de la société à créer détiendra-t-il ? Pour rassurer tout opérateur intéressé, l'ARPT indique que les réponses seront confidentielles et n'engagent pas leurs auteurs dans la suite du processus de l'appel d'offres. Aucune présélection ne sera effectuée sur la base de ces réponses, dont le seul objectif est de permettre aux autorités algériennes de répondre aux attentes des investisseurs potentiels et aux exigences de développement du secteur. A la mi-avril, le ministre de la Poste et des Technologie de l'information et de la télécommunication, Boudjemâa Haichour, avait annoncé que l'étude élaborée pour la mise en service de la 3G par une société française, en collaboration avec un bureau d'expertise national, avait obtenu l'aval du Chef du gouvernement. Le ministre avait en outre déclaré au sujet de la téléphonie mobile 3ème génération qu'un « appel d'offres international, assorti d'un cahier des charges, sera lancé avant la fin du mois d'avril ». Le ministre a d'autre part signalé que la téléphonie mobile de troisième génération va permettre l'accès à l'Internet à partir d'un portable configuré à l'image et au son, ainsi qu'aux chaînes de télévision satellitaires. En principe, et selon des sources en relation avec ce dossier, si l'appel à manifestation d'intérêt, et l'octroi des licences se déroulent dans les délais raisonnables, la technologie de la téléphonie de 3ème génération sera mise en service d'ici le début de l'année 2009 en Algérie. Il y a lieu de rappeler que la téléphonie mobile 3G est déjà mise en service dans plusieurs pays, qui pensent déjà à la téléphonie 4G. C'est le cas du Japon qui prévoit son lancement à l'horizon 2010.