Toute puce non identifiée après le 10 octobre sera désactivée d'une manière définitive. Telle est la décision prise par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), qui accorde un délai de trois mois aux opérateurs de téléphonie mobile (Djezzy, Nedjma et Mobilis), ainsi qu'aux détenteurs de puces non identifiées, pour qu'ils puissent régulariser leur situation.
Un ensemble de décisions a été pris par l'ARPT après une large concertation avec les opérateurs de téléphonie et le ministère du Commerce, a affirmé hier la présidente du conseil de l'ARPT, Mme Fatma Derdaoui, lors d'une conférence de presse à Alger.
L'ARPT a voulu faire la différence entre les clients anonymes qui ont acquis leur puce (carte SIM) avant le 27 février et ceux l'ayant achetée après cette date. La présidente du conseil de l'ARPT a précisé que ceux qui ont acquis la puce avant le 27 février dernier (date du lancement de l'opération d'identification des puces anonymes), devront se faire identifier avant le 10 octobre. Mais ceux dont les puces ont été achetées sans papiers d'identité après le 27 février seront appelés à régulariser leur situation dans les 30 jours qui suivent. L'autorité de régulation semble cette fois intransigeante en avisant que, passé ce délai, les usagers n'ayant pas accompli les formalités d'identification verront leurs cartes prépayées suspendues. L'ARPT a également pris une autre décision impliquant davantage la responsabilité des opérateurs. Les opérateurs ont été appelés à désactiver dans un délai n'excédant pas les deux mois toutes les cartes prépayées qui sont pré-activées en stock chez les distributeurs, ou mises sur le marché et non encore vendues. Autrement dit, une puce ne sera activée par l'opérateur qu'une fois son identification certifiée avec des documents officiels, et ce conformément au cahier des charges.
Le conseil de l'ARPT n'exclut pas toutefois la possibilité pour les opérateurs, dans les cas où les formalités d'identification seraient accomplies par des sous-traitants, d'activer les cartes prépayées après réception, par voie électronique ou autres, de toutes les indications exigées.
L'ARPT a pris également une décision concernant directement les points de vente. Le conseil de l'ARPT a précisé que, dorénavant, seuls les points de vente agréés pourront proposer la vente des puces. « Chaque opérateur compte 50.000 points de vente. Nous allons réduire, avec l'application de ces décisions, leur nombre à 8.000 pour chaque opérateur », dira la présidente de l'ARPT, en ajoutant que « le reste des points de vente pourront vendre uniquement les cartes prépayées mais pas les puces ».
La présidente de l'ARPT a signalé des cas de tricherie qui se sont produits lors de la précédente opération d'identification des puces. «Nous avons constaté qu'une seule pièce d'identité a servi pour l'identification de plusieurs puces des trois opérateurs », a-t-elle fait savoir, en exigeant des trois opérateurs de transmettre à l'ARPT, tous les 15 jours, un point de situation sur l'état d'avancement de l'opération par voie électronique. Enfin, l'ARPT prévoit des sanctions à l'encontre des opérateurs, si jamais ces derniers n'appliquent pas ces décisions.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com