Moussa Benhamadi, le ministre de la Poste et des Technologies de
l'information et de la communication, a fait savoir, hier, à la presse en marge
de l'audience qu'il a accordée au ministre espagnol de l'Industrie, l'Energie
et le Tourisme, José Manuel Soria, que «la technologie de 3ème génération (3G) de
la téléphonie mobile sera lancée une fois que le dossier de l'opérateur OTA (Djezzy) actuellement au niveau du ministère des Finances
sera à jour».
Le ministre a précisé que «le projet 3G est fin prêt et nous avons la
possibilité de lancer immédiatement cette nouvelle technologie, mais nous
temporisons par souci d'équité». M. Benhamadi a
indiqué que «par cette démarche, son département ne veut pas créer une
différenciation entre les opérateurs de téléphonie mobile et que le lancement
immédiat de la 3G risque de priver et de handicaper des citoyens algériens
abonnés à Djezzy, qui compte quelque 16 millions
d'abonnés potentiels pour la 3G». Toutefois le premier responsable du secteur
des PTIC a souligné que «dans le cas où Djezzy ne
pourrait pas honorer ses engagements, nous serions dans la contrainte de
poursuivre le processus de lancement de la 3G sans cet opérateur».
Rappelons que concernant le dossier de la reprise d'OTA,
le même ministre avait annoncé en janvier dernier que l'Etat algérien va
prendre la majorité du capital (51%) et qu'un accord a été passé dans ce sens
conformément à la loi de finances. De son côté, Karim Djoudi,
le ministre des Finances, avait indiqué le 2 février dernier à la presse en
marge de la clôture de la session d'automne du Conseil de la Nation que l'évaluation de Djezzy, confiée au cabinet d'affaires international Shearman and Sterling LLP-France, devrait s'achever dans les prochains jours. Suite
à cette évaluation, avait précisé le ministre, des négociations seront engagées
en vue de conclure un accord sur le montant de la transaction avant de
poursuivre les modalités de la cession de Djezzy et
de passer par la suite au pacte d'actionnariat et au contrat de cession. Le
premier argentier du pays avait dans ce contexte expliqué que «la data room de
l'opérateur Djezzy a été ouverte à la faveur de la
signature, fin décembre 2011, d'un protocole d'accord de confidentialité avec
le russe Vimpelcom, propriétaire majoritaire».
Pour rappel, Vimpelcom avait racheté en mars
dernier le groupe italien Wind Telecom
qui détenait 51% d'OTH, propriétaire de 97% du
capital d'OTA et avait accepté de céder la majorité
du capital de Djezzy sous réserve d'un prix acceptable
et le montant proposé auparavant à savoir 7,8 milliards de dollars a été
décliné par l'Etat algérien.
Notons enfin que le patron du groupe Sonatrach,
Abdelhamid Zerguine, n'a
pas écarté, le 7 février dernier, une prise de participation de la société
nationale des hydrocarbures dans le capital de Djezzy,
en précisant que «si l'intérêt national le nécessitait». Le recours à l'apport
d'une entreprise publique en perspective du rachat de Djezzy
a été évoqué en janvier dernier par le ministre des Finances Karim Djoudi qui avait alors indiqué que cette entreprise allait
aussi gérer le capital pour la partie algérienne, sans préciser si elle allait
assurer tout le management du second opérateur de téléphonie mobile en Algérie.
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Posté Le : 16/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C
Source : www.lequotidien-oran.com