Algérie

Téléphonie mobile L'ARPT répond au ministère du Commerce



Le débat chauffe autour de la problématique de régulation du marché de latéléphonie mobile en Algérie. Dans un communiqué qui s'apparente à une mise au point, l'Autorité derégulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a fortement répliqué,hier, aux déclarations faites par une représentante du ministère du Commercelors de la conférence-débat tenue, samedi, au siège de l'UGCAA (Union générale descommerçants et artisans algériens) à Alger. «Il est regrettable que desquestions aussi sensibles puissent être débattues sans avoir pris le soin de serapprocher de l'ARPT afin de permettre aux auteurs des déclarations en cause,dans le respect des règles de l'éthique de la communication au public, dedocumenter leur intervention à la conférence de l'UGCAA à laquelle notreinstitution aurait au demeurant volontiers assisté si on l'y avait conviée. Ilsse seraient épargné les allégations non fondées en cause et, partant, laprésente mise en cause», lit-on dans le communiqué de l'ARPT, qui intervientdeux jours après la conférence sus-citée.  Conférence qui a été marquée parun constat peu reluisant du marché de la téléphonie mobile en Algérie dressé parla grande partie des intervenants, dont Mme Loungar Houria, représentante duministère du Commerce, qui avait déclaré notamment que la situation du marchéen question n'incombait pas au département du ministère du Commerce, même si cedernier est en charge de l'activité commerciale, et que la responsabilité,avait-elle ajouté, est en premier lieu celle de l'Autorité de régulation de laposte et des télécommunications. Mieux, la même responsable du ministère duCommerce avait cité, rappelle-t-on, des exemples sur une situation de«non-contrôle», invitant les consommateurs à «agir pour faire valoir leurdroit». Ripostant aux «déclarations desreprésentants du ministère (...) responsabilisant l'ARPT sur un certain nombrede questions liées à la régulation du marché de la téléphonie mobile de typeGSM» en ce qui concerne notamment «la vente informelle de cartes SIM detéléphones portables contrefaits», l'ARPT a tenu d'abord à rappeler lesmissions qui lui sont dévolues par la loi 2000-03 du 05 août 2000, fixant lesrègles générales relatives à la poste et aux télécommunications.  «Il ressort de ces disciplinesque les aspects liés à la police du marché (circuit de distribution de gros etde détail) et à la lutte contre la contrefaçon n'entrent pas dans le champ decompétence de l'ARPT», souligne cette autorité de régulation, ajoutant que«s'agissant des aspects liés à la publicité tarifaire et à l'identification desabonnés, l'ARPT a assumé ses missions conformément à la réglementation envigueur».  Ces «précisions» de l'ARPT nefont pas suite aux déclarations des représentants du ministère seulement maiségalement à celles d'opérateurs de la téléphonie mobile qui avaient pris partau débat organisé par l'UGCAA. En effet, des représentants de ces opérateurs avaientévoqué pour leur part la problématique de l'informel, indiquant que «le secteurde la téléphonie mobile, en l'absence de régulation, voire de contrôle, estcaractérisé par une clochardisation». A ce sujet, les participants à laconférence avaient avancé des chiffres selon lesquels, en 2002, l'importationlégale des téléphones mobiles a été de 350.000 pour seulement 300.000 puces,alors que 2 ans après, en 2004, la baisse des prix de la téléphonie en généralea permis la commercialisation de 3 millions de portables, soit une hausse de1,2 million de mobiles en une année. Aussi, il a été révélé que durant l'année2005, le secteur a connu une expansion sans précédent avec la commercialisationde 10 millions de puces pour 2,2 millions de téléphones portables importés.  De son côté, le chargé decommunication de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) a laissé entendre qu'ily avait «des non-dits dans les chiffres avancés concernant l'importation desmobiles». A ce propos, il a déclaré que des pratiques allant dans le sens desous-déclaration en douane de toutes les parties, y compris des opérateurseux-mêmes, n'aident pas à disposer de chiffres réels. Selon lui, le marchélégal est de 20%, le reste étant informel.


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