Téléphérique : Volera, volera pas ?

Encore une fois,la mise en service du téléphérique d'Oran, prévue pour cette semaine, a étéretardée. Prévu aussi pour cette semaine, le contrat de gestion de ce moyen detransport par l'entreprise de transport d'Oran (ETO) n'a pas encore été signé.Contacté le directeur de l'ETO a indiqué que le mandat de gestion est en coursde finalisation par l'APC. De son côté, l'ETO a déjà commandé la billetterieauprès de l'imprimerie communale et a procédé à l'ouverture d'un compte spécialpour le versement des recettes du téléphérique, après sa mise en service. Lestarifs n'ont pas encore été fixés. L'APC avait accepté le principe d'unegestion transitoire de 06 mois, période qui devrait permettre aux responsablesde l'ETO d'avoir un large aperçu sur les équipements et surtout de procéder àune étude technique et commerciale pour juger de la rentabilité ou non dutéléphérique et pour décider s'il faut ou non passer à un tarif d'équilibre.Durant cette période, l'ETO se chargera de la gestion tandis que tous les fraisrelatifs à l'énergie, le gardiennage, la maintenance, la billetterie etc...seront pris en charge par l'APC d'Oran. Notre source ajoute que l'entreprisen'est pas en mesure de gérer le téléphérique à partir de la recette des bus.Après les 06 mois de gestion transitoire, le conseil d'administration seréunira pour décider sur la question relative au transfert final de gestion. Sil'APC accepte de couvrir le déficit, l'ETO prendra définitivement en charge lagestion du téléphérique, sinon la gestion reviendra à l'APC, affirme notreinterlocuteur. Par ailleurs, et selon des sources proches de l'APC, «ce retarddans la mise en service du téléphérique affecte négativement la période de lagarantie technique, du fait que cette dernière est fixée à une année à partirde la réception du téléphérique. C'est une perte de temps et si ça continuecomme ça, cette période va s'achever sans que le téléphérique ne soit mis enservice». A noter que la réception a été effectuée, il y a plus d'un mois. Pourrappel, au total 35 cabines récupérées ont été réhabilitées et sontopérationnelles, tandis qu'une vingtaine de cabines neuves ont été commandéesauprès de la firme suisse «Van Roll Isola». Le coût global du téléphérique estde plus de 25 milliards: 20 milliards pour la réhabilitation du matériel et desstations et 05 milliards pour l'achat des cabines neuves, sans oublier lesenveloppes dégagées par l'APC pour les travaux d'aménagement.