Algérie

Teleghma (Mila), capitale de la récupération et recyclage des métaux et du plastique



Teleghma (Mila), capitale de la récupération et recyclage des métaux et du plastique
CONSTANTINE - L'industrie de la récupération et du recyclage des métaux ferreux et non ferreux, à laquelle s'ajoute celle du verre et du plastique, est une activité qui occupe une proportion importante de la population de la ville de Teleghma, au sud du chef-lieu de wilaya de Mila.
Le visiteur de cet important centre urbain des plaines de l'ouest du Constantinois remarque, d'un bout à l'autre de la ville, entassés à l'air libre, des dizaines de dépôts et de centres de collecte des déchets ferreux et non ferreux, plastique et bouteilles en verre, destinés à l'industrie du recyclage.
Dans certaines cités de la périphérie de Teleghma, ce sont presque toutes les familles qui s'adonnent à cette activité qui offre une multitude d'emplois, dans la ville même et au-delà, au vu de la multitude de transporteurs qui sillonnent la plupart des régions du pays, employant dans nombre de localités des jeunes récupérateurs qui activent dans les décharges publiques.
A Teleghma, l'on compte environ 120 grands dépôts dont les gérants sont inscrits le plus régulièrement du monde, au registre du commerce. Le jeune Hamza travaille dans la récupération depuis l'âge de 13 ans, soit depuis plus de 7 ans. Il explique que ce métier "eu ses heures de prospérité" et qu'actuellement, "la profession traverse une période de dépression" qu'il espère "passagère bien qu'elle s'installe dans la durée et décourage des milliers de travailleurs qui songent, aujourd'hui, à trouver une autre activité".
A l'entrée sud de Teleghma, Salaheddine Berrahal est déjà propriétaire du dépôt, après 12 années d'activité. Il emploie trois aides qui touchent plus du SMIG et souligne que lorsque la profession était plus dynamique, le travail se faisait par équipes.
Pour Salim, âgé de 37 ans, saisonnier depuis six ans, "il est dommage que le marché de la récupération soit en veilleuse, car c'est l'activité industrielle principale dans la ville de Teleghma".
Il dit avoir longtemps espéré voir installées, ici, de petites unités de transformation à partir des ateliers qui existent déjà pour "préparer la matière première à l'aide de broyeurs pour les granulés de plastiques et des brûleurs pour façonner les lingots d'aluminium".
Le même artisan indique que l'on achète actuellement le kg de plastique à 35 dinars, tandis que le quintal de métal est écoulé à 1.900 dinars dans des unités sidérurgiques ou des fonderies comme celle d'El Eulma.
Cette profession avait besoin, selon lui, d'être "organisée" pour combattre de façon radicale les bandes organisées qui s'en prennent aux infrastructures publiques, aux clôtures métalliques et aux bouches d'égouts pour récupérer la matière".
Les artisans, interrogés par l'APS, estiment à 800 le nombre de "petits professionnels" qui transforment les déchets de la récupération, à Teleghma, et à pas moins de 500 les camions qui sillonnent les villes à travers l'Est du pays et même plus loin encore.
L'on soutient, à Teleghma, que l'activité de la récupération dans cette région remonte à la deuxième guerre mondiale, lors du débarquement des anglo-américains qui ont déversé un volume considérable de matériels que des chômeurs exploitaient alors et récupéraient pour le compte des fonderies. La "vocation" de cette ville était née.


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