Algérie

Téhéran tient à son programme nucléaire



«La décision ferme du régime de la République islamique est de résister face aux pressions des grandes puissances», a déclaré le guide iranien. «Alors que le peuple iranien a parcouru le chemin du succès et voit les signes de nouvelles victoires à  venir, le front de l'oppression tente de faire peur au peuple et aux responsables iraniens en agitant la menace de sanctions, alors que le grand peuple iranien a choisi le chemin de la fierté en versant le sang de ses meilleurs éléments.» Et de poursuivre : «Les responsables occidentaux ont déclaré à  de nombreuses reprises qu'avec les sanctions et les pressions, ils voulaient décourager le peuple et amener les responsables à  renoncer à  leurs plans, mais ils se trompent et n'atteindront pas leurs objectifs.» Les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne (UE) ont décidé d'imposer de nouvelles sanctions à  l'Iran pour l'amener à  renoncer à  son programme nucléaire. Les Occidentaux accusent l'Iran de vouloir utiliser son programme nucléaire civil pour fabriquer l'arme atomique, ce que Téhéran a toujours démenti.  
Bras de fer
Fin décembre, le président américain, Barack Obama, a promulgué une loi renforçant les sanctions contre le secteur financier de l'Iran. Les nouvelles mesures autorisent le président américain à  geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui active avec la Banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole. L'UE envisage aussi d'interdire fin janvier l'achat de pétrole iranien pour accentuer la pression contre la République islamique. Cependant, des divergences existent au sein de ladite organisation quant au renforcement de ces sanctions. La Grande-Bretagne a déjà coupé en novembre ses liens avec les banques iraniennes, dont la Banque centrale. Berlin refuse de viser comme cible directe la Banque centrale iranienne. Le 1er décembre, Alain Juppé a reconnu que la Grèce a «émis un certain nombre de réserves» sur des sanctions relatives au pétrole.    En 2010, l'UE a acheté 18% du pétrole iranien commercialisé dans le monde, le reste est écoulé principalement en Asie. Outre la Grèce, le pétrole iranien est exporté vers l'Italie, l'Espagne et la Belgique, et dans une faible mesure, vers la France. Favorable à  de nouvelles sanctions, l'Italie, qui importe d'Iran 13% de son brut, demande qu'un éventuel embargo n'inclut pas le pétrole livré par l'Iran comme moyen de paiement au groupe pétrolier italien ENI. Le chef du gouvernement italien, Mario Monti, a récemment justifié cette option par le fait que ces livraisons ne donnent pas à  Téhéran «davantage de ressources financières». L'Iran, déjà affecté par une série de sanctions occidentales, tire 80% de ses rentrées de devises de ses exportations de pétrole. Après huit ans d'enquête sur l'Iran, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a publié un rapport évoquant une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien.
 


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