Algérie

Téhéran rejette tout lien avec le terrorisme



«Ce genre d’allégations sans fondement ne fait que répéter, à la façon bahreïnie, un scénario ridicule fabriqué par les Etats-Unis», a estimé Amir Abdolahian, vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires arabes et africaines, selon le site internet de la télévision. «La poursuite d’une politique d’iranophobie inefficace et l’accroissement de la pression sécuritaire ne permettront pas de résoudre les problèmes» de Bahreïn, dont le régime ferait «mieux de travailler à rétablir la confiance pour combler l’abîme qui s’est créé» avec la population, a-t-il ajouté.
Manama a affirmé dimanche qu’une cellule récemment démantelée de cinq Bahreïnis projetant des attentats dans le royaume appartenait à une «organisation terroriste» liée à l’Iran.  De son côté, le ministère bahreïni des Affaires étrangères s’est déclaré hier «surpris» par les déclarations de Amir Abdolahian «qui vont à l’encontre des principes de diplomatie et de bon voisinage» et constituent «une ingérence flagrante» dans les affaires du royaume, dans un communiqué diffusé par l’agence officielle BNA. Le ministère a souligné que «les organisations terroristes liées à l’Iran sont sans aucun doute impliquées dans la propagation du terrorisme et minent la sécurité et la stabilité dans la région». Les relations entre Téhéran et Manama sont sous tension depuis la répression, en mars, par la dynastie sunnite au pouvoir d’un mouvement de contestation populaire animé par les chiites, majoritaires dans la population à Bahreïn comme en Iran. Téhéran a condamné cette répression et prédit la chute des dirigeants bahreïnis. Ces derniers, soutenus par les autres monarchies arabes du Golfe, ont accusé l’Iran d’ingérence pour avoir encouragé les manifestations. La détérioration des relations entre l’Iran et ses voisins arabes du Golfe a été alimentée par plusieurs autres affaires d’espionnage ou de projets d’attentats imputés depuis un an à Téhéran, qui a tout démenti en bloc en accusant ses détracteurs «d’iranophobie».  En octobre, l’Arabie Saoudite a accusé l’Iran d’être derrière des troubles dans le nord-est du royaume à population chiite, et a dit vouloir «demander des comptes» à Téhéran après la découverte d’un complot que les Etats-Unis disent piloté par l’Iran pour assassiner l’ambassadeur saoudien à Washington. En juillet, Bahreïn a condamné un Bahreïni et deux diplomates iraniens (par contumace) à dix ans de prison pour avoir animé un réseau d’espionnage au profit de Téhéran, quelques mois après une affaire similaire à Koweït.


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