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Téhéran prévoit des négociations difficilesNUCLEAIRE IRANIEN


Téhéran prévoit des négociations difficilesNUCLEAIRE IRANIEN
Les négociations nucléaires entre l'Iran et les grandes puissances qui reprennent mercredi à Genève seront «difficiles», selon des responsables iraniens cités dimanche par les médias. Les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) se retrouveront dans la ville suisse pour la troisième fois en un peu plus d'un mois pour tenter de trouver un accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné par les Occidentaux de cacher un volet militaire malgré les démentis de Téhéran. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry doit pour sa part se rendre vendredi en Israël afin de discuter des négociations avec Téhéran, alors que l'Etat hébreu tente de faire pression sur lui en l'accusant de vouloir conclure à tout prix «un très mauvais accord». «Les négociations à venir seront difficiles», a prévenu le vice-ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui dirige l'équipe des négociateurs iraniens sur place. «Aucun accord ne sera atteint en cas de non respect des droits de la nation iranienne» en matière nucléaire et sur l'enrichissement d'uranium, a-t-il souligné.De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, a répété que «l'enrichissement d'uranium fait partie intégrante des droits de l'Iran selon le Traité de non prolifération» nucléaire (TNP). John Kerry avait déclaré lundi qu'aucun pays n'avait «un droit établi à enrichir» de l'uranium. «Notre droit à l'enrichissement n'est pas négociable, mais de plus nous estimons qu'il n'est pas nécessaire qu'ils reconnaissent ce droit car ce droit est inséparable (du TNP) et tous les pays doivent le respecter», a déclaré M.Zarif à l'agence Isna. Il a ajouté qu'aucun pays du groupe 5+1 n'avait demandé lors des récentes négociations «l'arrêt de l'enrichissement d'uranium». «La suspension totale de l'enrichissement est notre ligne rouge et nous ne la franchirons pas», a-t-il ajouté. Les questions de l'enrichissement d'uranium sur le sol iranien et du réacteur à eau lourde en construction à Arak ont bloqué les précédentes négociations (du 7 au 9 novembre). Ce réacteur médical et de recherche pourrait produire à terme du plutonium, une des filière de la fabrication de l'arme atomique, ce qui inquiète certains pays occidentaux, comme la France, qui ont demandé l'arrêt des travaux. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, était monté au créneau pour durcir le texte de l'accord. «Nous espérons que les choses mises en avant (lors de la dernière réunion) ne le seront pas (à nouveau) et que nous pourrons faire avancer» les discussions, a déclaré le numéro trois de l'équipe des négociateurs iraniens, Majid Takht Ravanchi, cité par l'agence Fars. Les négociations avaient «bien progressé et nous étions arrivés à un texte(d'accord) mais un pays a demandé des modifications», a-t-il expliqué. «La base des négociations pour l'Iran est la première mouture» et non le texte modifié ensuite. Des responsables américains, européens et russes ont affirmé ces derniers jours qu'un accord était à portée de main sur le nucléaire iranien. Les positions des deux parties «se sont rapprochées» et il est «possible d'arriver à un accord écrit», a renchéri M.Zarif. Le chef de la diplomatie a également souligné que «toute les actions prises par les différentes parties sont réversibles si on n'arrive pas au résultat escompté» dans les négociations, répondant aux affirmations des responsables américains sur la levée «réversible» de certaines sanctions.
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