Algérie

Téhéran n'exclut pas une réunion extraordinaire L'OPEP MAINTIENDRAIT SES QUOTAS INCHANGES EN DECEMBRE


Téhéran n'exclut pas une réunion extraordinaire                                    L'OPEP MAINTIENDRAIT SES QUOTAS INCHANGES EN DECEMBRE
L'Iran, l'Algérie, le Venezuela... qui militent pour un baril à 100 dollars, voire plus, seront les ardents défenseurs de cette option.
La crise de la dette grecque, qui met sens dessus dessous l'Europe et secoue de manière cyclique le marché pétrolier, pourrait pousser les pays de l'Organisation des pays producteurs de pétrole à se réunir avant le mois de décembre dans le cas où les cours de l'or noir, comme il est pronostiqué, chuteraient davantage et brutalement.
«Pour le moment, des inquiétudes ont vu le jour, et si la tendance baissière des prix continue, on peut naturellement s'attendre à une réunion extraordinaire», a déclaré mercredi au quotidien économique iranien Donya-ye Eqtesad, Mohammad Ali Khatibi, le représentant de la République islamique d'Iran à l'Opep dont le pays assure la présidence jusqu'à la fin de l'année 2011.
Pour l'heure, le cartel se dirigerait plutôt vers un maintien de sa production. «Les producteurs de pétrole, comme les consommateurs, sont satisfaits du niveau actuel des prix» a indiqué Ali Khatibi qui estime que le consensus devrait s'établir autour d'une décision de ce type. «Il est probable que la plupart des membres de l'Opep seront d'accord pour maintenir la production à son niveau actuel lors de la prochaine réunion de l'organisation en décembre» a-t-il estimé. Ce qui est le cas de l'Algérie pour la simple raison que ses exportations en hydrocarbures lui assurent près de 98% de ses recettes en devises. Son économie ne pourra pas supporter un baril de pétrole à moins de 70 dollars, selon son Premier ministre.
«A 70 dollars, nous serions donc en danger, à 60 dollars ça irait mal, à 50 ça irait très mal», avait fait remarquer Ahmed Ouyahia au mois de septembre 2008 lorsque les prix du pétrole avaient entamé leur chute pour se retrouver au mois de décembre de la même année sous la barre des 34 dollars alors qu'ils avaient atteint le record historique des 147 dollars au mois de juillet 2008.
Malgré une manne financière de plus de 175 milliards de dollars engrangée grâce à la hausse vertigineuse des prix du pétrole, l'économie algérienne se retrouve minée par des importations tous azimuts qui feront probablement exploser l'enveloppe financière qui leur est consacrée. Elle se hisserait à un niveau encore jamais atteint qui avoisinerait les 45 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2011.
L'Iran, dont les exportations d'or noir assurent 80% de ses recettes en devisesE doit faire face, quant à lui, aux sanctions internationales pour son programme nucléaire contesté par les pays occidentaux et n'aura donc pas de marge de manoeuvre avec des prix du pétrole jugés trop bas. Ce qui explique son refus de voir l'Opep, dont il assume la présidence, réduire sa production malgré des prix estimés trop élevés par les pays consommateurs. En guise de «réprésailles» l'Agence internationale de l'énergie (qui défend les intérêts des pays consommateurs) avait décidé, au mois de juin dernier, de mettre 2 millions de barils par jour pendant un mois pour compenser la défection de la production libyenne et faire chuter les prix tandis que l'Arabie Saoudite, rappelons-le, avait promis de relever sa production. Le représentant de la République islamique d'Iran à l'Opep a tenu à le rappeler.
«Certains membres de l'Opep ont malheureusement augmenté leur production unilatéralement mais la Libye a repris ses exportations et devrait produire 500.000 barils dans les prochaines semaines» a signalé Mohammad Ali Khatibi qui faisait aussi, sans le citer, allusion au Koweït qui vient de hisser sa production à 2,9 millions de barils par jour alors qu'elle se situait légèrement au-dessus des 2,2 millions de b/j.
Une déclaration qui sonne comme un rappel à l'ordre et qui met en exergue l'indiscipline qui règne au sein de l'Opep qui assure 40% de la demande mondiale de pétrole. Une faille qui fait l'affaire de l'un des plus gros consommateurs d'or noir de la planète: les Etats-Unis, ennemi juré de Téhéran...
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)