Détroit par où transite entre un tiers et 40% du trafic maritime pétrolier mondial. Les forces navales sont déployées à l'est du détroit, dans la mer d'Oman et dans le Golfe d'Aden, ainsi que dans l'océan Indien.
Hier, le commandant de la marine iranienne a indiqué qu'il est «très facile» pour l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, rapporte l'AFP. «Fermer le détroit est très facile pour les forces armées iraniennes, c'est comme boire un verre d'eau», a déclaré l'amiral Habibollah Sayyari, tout en relevant qu'une telle mesure n'est pas nécessaire pour l'instant. «Tout le monde sait combien le détroit est important et stratégique, et il est complètement sous le contrôle de la République islamique d'Iran», a dit le chef de la marine iranienne.
«Aujourd'hui, nous n'avons pas besoin» de fermer le détroit car «nous contrôlons la mer d'Oman et nous pouvons contrôler le transit» maritime et pétrolier, a-t-il estimé. «Nous surveillons totalement les menaces et les mouvements» des forces américaines, et «nous répondrons de la manière la plus forte à toute menace», a déclaré l'amiral Sayyari. Mardi, le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, a affirmé que l'Iran fermerait le détroit d'Ormuz au transit de pétrole en cas de sanctions contre les exportations pétrolières iraniennes. «Si on devait adopter des sanctions» contre les exportations de «pétrole iranien, aucune goutte de pétrole ne transiterait par le détroit d'Ormuz», a-t-il averti. Et de poursuivre : «Nous n'avons aucune envie d'hostilités ou de violence», mais «les ennemis renonceront à leurs complots seulement le jour où nous les remettrons à leur place». Outre l'Iran, des pays de la région, entre autres, l'Arabie Saoudite, le Koweït, l'Irak, le Qatar et les Emirats arabes unis, exportent une partie de leur pétrole par ce détroit.
L'Union européenne maintient ses sanctions
Les Etats-Unis et certains pays européens, qui ont déjà adopté des sanctions contre les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique iranien, envisagent des sanctions contre les exportations pétrolières de l'Iran à cause de son programme nucléaire. Les Etats-Unis maintiennent dans le Golfe leur présence navale avec notamment la Ve flotte basée à Bahreïn. De son côté, l'Union européenne (UE) reste ferme quant à appliquer de nouvelles sanctions contre l'Iran. «L'Union européenne envisage une autre série de sanctions contre l'Iran et nous ne renonçons pas à cette idée», a affirmé hier un porte-parole du chef de la diplomatie de l'UE, Mme Catherine Ashton.
Une décision éventuelle sur un nouveau train de sanctions contre Téhéran pourrait àªtre décidée à l'occasion de la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères, le 30 janvier, à Bruxelles, a précisé le porte-parole, Michael Mann. L'UE a indiqué, début décembre, qu'elle envisage d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran si Téhéran ne s'engage pas à coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé.
Cependant, les Européens demeurent divisés sur la nécessité ou non d'imposer un embargo sur le pétrole iranien. Ainsi, la France et l'Allemagne défendent l'idée d'un embargo sur l'achat de brut iranien. Option pour laquelle d'autres pays européens se sont opposés. Téhéran écoule 450 000 barils par jour, soit 18% de ses exportations, sur le marché européen, dont respectivement 180 000 et 160 000 barils en Italie et en Espagne.
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Posté Le : 29/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amnay idir
Source : www.elwatan.com