Téhéran fait état de «dégâts limités»: Frappes israéliennes en Iran

L'Iran a rapporté samedi des «dégâts limités» après des frappes aériennes contre des sites de fabrication de missiles menées par Israël. L'attaque israélienne contre « des sites militaires dans les provinces de Téhéran et celles du Khouzestan (sud-ouest) et d'Ilam (ouest)», limitrophes de l'Irak, a causé des «dégâts limités », ont assuré les forces iraniennes de défense aérienne, rapporte l'AFP. Le communiqué de l'armée iranienne a précisé que deux militaires iraniens sont tombés en martyrs dans ces attaques. « L'armée de la République islamique d'Iran a perdu hier soir deux de ses combattants qui affrontaient des projectiles du régime criminel sioniste pour défendre le territoire». L'Iran a condamné les frappes israéliennes contre son territoire, affirmant qu'il a «le droit et le devoir de se défendre», a déclaré samedi le ministère iranien des Affaires étrangères. «L'Iran considère qu'il a le droit et le devoir de se défendre contre les actes d'agression étrangers, sur la base du droit inhérent de légitime défense qui figure à l'article 51 de la Charte des Nations unies», indique un communiqué de la diplomatie iranienne. L'armée israélienne a indiqué avoir «frappé des sites de fabrication de missiles» et d'avoir visé «des batteries de missiles sol-air et d'autres systèmes aériens». En Iran, l'agence de presse officielle Irna avait rapporté des premières détonations vers 02h15 locales, principalement à l'ouest de Téhéran, tandis que la télévision d'Etat avait fait état de «six fortes détonations» autour de Téhéran, «liées à l'activation du système de défense aérienne».

Selon Al Jazeera, citant également l'armée iranienne, les attaques sionistes ont visé des bases militaires dans les provinces d'Ilam, du Khuzestan et de Téhéran, causant des «dégâts limités ». L'agence de presse iranienne Tasnim affirme qu'aucune explosion n'a été signalée dans les centres militaires des Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à l'ouest ou au sud-ouest de Téhéran, précisant que « les bruits entendus étaient liés à l'intervention de la défense aérienne de l'armée dans trois endroits autour de Téhéran ».

Ghaza: poursuite des attaques contre les hôpitaux

A Ghaza, samedi, 386e jour de l'agression sioniste, le nombre de victimes de la barbarie sioniste s'est élevé à 42.924 martyrs et 100.833 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a ajouté que l'armée sioniste a commis, jeudi et vendredi derniers, 7 massacres faisant 77 martyrs et 289 blessés. Outre les bombardements sur différentes régions, l'armée génocidaire continue ses attaques contre les hôpitaux du nord de l'enclave, où elle a mené une campagne d'arrestations de cadres médicaux, allant jusqu'à détruire des médicaments.

Le directeur des hôpitaux de campagne du ministère de la Santé a déclaré à Al Jazeera : « l'occupation a détruit les médicaments à l'hôpital Kamal Adwan pour nous empêcher de secourir les blessés. Nous avons besoin de l'intervention de l'OMS pour évacuer les blessés de cet hôpital ».

En outre, les forces d'occupation ont délibérément incendié des dizaines de maisons autour de l'hôpital Kamal Adwan, après avoir procédé à l'arrestation de tout le personnel médical masculin de l'hôpital Kamal Adwan et un certain nombre de blessés, et les avoir transférés vers une destination inconnue. Alors que le directeur de l'hôpital, Dr Hussam Abu Safiya et un certain nombre d'infirmiers ont été enfermés dans des pièces de l'établissement.

Avant de se retirer de l'hôpital Kamal Adwan, les soldats sionistes ont mis le feu dans les ambulances qui étaient à l'intérieur. Dans une autre vidéo, diffusée par Al Jazeera, des dégâts importants ont été causés dans cet établissement par la horde sioniste, pendant les deux jours qu'a duré le siège.

Le journaliste Anas Al-Sharif, correspondant d'Al Jazeera dans le nord de Ghaza, contre lequel des menaces ont été clairement proférées par le porte-parole en langue arabe de l'armée génocidaire israélienne, a fait part hier du martyr de Ibrahim Abu Safiya, fils du directeur de l'hôpital Kamal Adwan, Dr Hussam Abu Safiya.

Par ailleurs, les forces d'occupation ont arrêté, hier également, Dr Mohamed Obeid, médecin à l'hôpital Al Awda dans la région de Tal al-Zaatar, à l'est du camp de réfugiés de Jabalya, dans le nord de Ghaza, avant de l'emmener vers une destination inconnue. Au même moment, des tirs d'artillerie visaient les environs de l'établissement, sans doute pour empêcher des actions des combattants de la résistance qui continuent leurs attaques contre les troupes sionistes depuis l'invasion de Jabalya le 5 octobre dernier.

Samedi, les bombardements sionistes sur différentes régions de Ghaza ont fait, jusqu'à 17h, 26 martyrs et des dizaines de blessés, dont 20 dans le nord de l'enclave, selon des sources médicales citées par Al Jazeera. Les attaques sionistes ont ciblé des maisons dans le camp de réfugié de Jabalya, ainsi que la région de Beit Lahia, dans le nord de l'enclave, ainsi que des quartiers de la ville de Ghaza, dont plusieurs blessés à Al-Sabra, et une femme martyr à Birkat al-Sheikh Radwan. Dans le centre de Ghaza, les régions visées sont Al-Zawaida (un martyr et plusieurs blessés), le camp Al-Bureij (un martyr et des blessés). Dans le sud, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr d'une Palestinienne et de plusieurs autres blessées dans un bombardement israélien sur la région de Qaizan Abu Rashwan, au sud de la ville de Khan Younes. Le journaliste a également signalé plusieurs blessés dans un raid israélien visant une maison du quartier d'Al-Salam, dans la ville de Khan Younes également. La résistance palestinienne à Ghaza a, de son côté, mené plusieurs opérations contre les forces sionistes. Les Brigades al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont annoncé que leurs combattants « ont fait exploser une maison à l'intérieur de laquelle des soldats de l'armée d'occupation israélienne étaient barricadés, dans le camp de Jabalya, tuant ou blessant l'ensemble des soldats ». Une seconde opération a été annoncée hier par Al-Qassam. Il s'agit de la « destruction de deux véhicules militaires, visés par une charge explosive de type « Shuath » et un obus « Al-Yassin 105 », à l'est de Jabalya.

Quant aux Brigades Al-Qods, la branche militaire du mouvement du Jihad islamique, elles ont annoncé que leurs combattants « ont abattu un drone quadricoptère israélien » dont ils « ont pris le contrôle alors qu'il effectuait des missions de renseignement dans le nord de la bande de Ghaza ». Les Brigades Al-Qods ont commémoré, samedi, la 29e anniversaire du martyr du Dr. Fathi Shaqaqi, médecin et mathématicien, le secrétaire général fondateur du Mouvement du Jihad islamique.

Le Hezbollah bombarde le QG des renseignements israéliens au nord de Safad

Au Liban, les attaques israéliennes de samedi ont visé principalement des villes et des villages du Sud Liban.

Les bombardements ont commencé dès le début de la nuit de vendredi à samedi. Les villes touchées par les raids israéliens sont: Marwahin, Ansar, Badiyas, Tuffahata, ainsi que Kfar Shuba (qui a été soumise à des bombes incendiaires), Shehabiya et Abbasiya, toutes situées dans le sud du pays. De son côté, le Hezbollah a lancé plusieurs attaques de missiles et de drones sur les villes du nord de la Palestine occupée. Al Jazeera a rapporté, hier, que « plusieurs roquettes étaient tombées sur la ville de Yesod Hamala, dans la plaine de Hula, provoquant des incendies dans la région ». Le Hezbollah a aussi ciblé, avec une salve de missiles, un rassemblement des forces israéliennes dans la zone d'Al-Mushairfa à Ras Naqoura, ainsi que « la base de Mishar, siège du principal quartier général des renseignements pour la région nord de la ville de Safed », a indiqué un communiqué de la résistance libanaise.

Les combattants du Hezbollah ont aussi attaqué « la base aérienne de Tel Nof, au sud de Tel-Aviv, avec un essaim de drones d'attaque et ont touché les cibles avec précision », affirme un autre communiqué. Le nord de Haïfa est toujours sous le feu des missiles du Hezbollah qui a bombardé la ville d'Al-Karyut.