Algérie

Téhéran croit à un accord avec le « 5+1 »



Téhéran croit à un accord avec le « 5+1 »
John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, qui a discuté pendant cinq jours avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, sans grand succès, compte mettre à profit ce répit pour se concerter davantage avec ses homologues français, allemand et britannique à Londres. Les deux parties ont une date butoir fixée au 31 mars pour trouver un accord de principe dit « politique » qui garantirait que l'Iran n'ait jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions qui pèsent lourdement sur l'économie du pays et jusqu'au 30 juin-1er juillet pour finaliser tous les détails techniques d'un accord complet. « J'estime qu'un accord est possible. Il n'existe rien qui ne puisse être résolu et l'autre partie doit prendre sa décision finale pour cela », déclare le président iranien Hassan Rohani. Et d'ajouter : « Dans cette série de négociations (à Lausanne, ndlr), il y avait des différences sur certaines questions (mais) des points de vue communs ont émergé qui peuvent être la base d'un accord final ». Précisions Rohani : sur certains points, des désaccords persistent » et « lorsque les deux parties veulent conclure un accord, cela veut dire qu'elles doivent accepter une pression supplémentaire car les derniers pas sont toujours difficiles ». Mohammad Javad Zarif, son ministre des Affaires étrangères qui dirige les négociations, est aussi optimiste. « Nous devons retourner mercredi à Genève pour poursuivre et finaliser les détails en vue d'un accord final sur le dossier nucléaire », dit-il. « Des solutions techniques et politiques appropriées ont été trouvées pour des questions qui semblaient insolubles », ajoute-t-il. Les « 5+1 » sont moins optimistes. John Kerry, qui a vanté, hier, « l'unité » des « 5+1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) sur ce dossier iranien, laisse entendre que les Etats-Unis ne se précipiteront pas pour sceller un accord. « Je souligne que nous sommes unis dans notre objectif, approche et détermination pour faire en sorte que le programme de l'Iran soit pacifique. Cette union a continué de jouer un rôle central », martèle le secrétaire d'Etat sur fond de rumeurs de tensions au sein du groupe « 5+1 ». Certains médias européens font état d'une certaine intransigeance française, d'où la conversation téléphonique entre les présidents Barack Obama et François Hollande, et d'une volonté des Américains de conclure rapidement un règlement avec les Iraniens qui respectent à la lettre les engagements qu'ils ont pris dans le cadre de l'accord intérimaire conclu en novembre 2013, dixit e dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique rendu public vendredi dernier. « Il est temps de prendre des décisions difficiles. Nous voulons le bon accord qui rende le monde, les Etats-Unis et leurs plus proches alliés et partenaires plus sûrs et plus en sécurité », insiste Kerry. Après 12 ans de tractations, personne, ou presque, ne veut prendre le risque que les pourparlers échouent. Même si certains divergences de fond persistent. Comme la durée de l'accord - dix ou quinze ans, avec une période supplémentaire de surveillance - et sur la période dite de « breakout time » - un an - qui laisserait assez de temps au groupe des 5+1 pour réagir si l'Iran violait ses engagements. Autre point de discorde : la capacité d'enrichissement de l'uranium qui serait laissée à l'Iran et donc le nombre des centrifugeuses.




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