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Téhéran a commencé à modifier le coeur du réacteur Arak



Téhéran a commencé à modifier le coeur du réacteur Arak
L'Iran a commencé à modifier le coeur du réacteur à eau lourde d'Arak pour limiter la production de plutonium, susceptible d'être utilisé pour la fabrication d'armes atomiques, a déclaré hier Ali Akbar Salehi, le chef du programme nucléaire iranien. «La modification du coeur du réacteur d'Arak est en train d'être faite par nos experts (...) pour faire baisser les inquiétudes de certains pays» occidentaux, a déclaré M. Salehi, cité par l'agence Isna. «Les responsables du ministère des Affaires étrangères ont été informés des détails techniques de ces modifications», a-t-il ajouté. Le réacteur à eau lourde d'Arak est l'un des points d'achoppement dans les négociations nucléaires avec les grandes puissances: situé à 240 km au sud-ouest de Téhéran, il pourrait en théorie fournir du plutonium susceptible d'être utilisé pour la fabrication d'une bombe atomique. Les Etats-Unis ont proposé de transformer le réacteur à eau lourde en réacteur à eau légère, ce que Téhéran, qui assure que le réacteur de 40 mégawatts placé sous la surveillance de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a qu'un but de recherche, a refusé. Les responsables iraniens avaient assuré que le réacteur, actuellement en construction, serait modifié pour limiter la production de plutonium à un kilo par an, contre huit initialement prévus. Selon Téhéran, il faudrait environ dix kilos de plutonium pour fabriquer une bombe atomique. L'Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), qui ont conclu en novembre 2013 un accord intérimaire, mènent actuellement des négociations pour aboutir à un accord définitif afin de régler la crise du nucléaire iranien. Dans le cadre de l'accord intérimaire entré en application le 20 janvier, l'Iran a accepté de limiter ses activités pour la construction du réacteur d'Arak et s'est engagé à ne pas installer des centrifugeuses supplémentaires ou de nouvelle génération dans ses sites d'enrichissement d'uranium. Téhéran peut en revanche poursuivre ses activités de recherche et développement.L'Iran s'est aussi engagé à ne pas construire d'usine de retraitement, nécessaire pour purifier le plutonium en vue de l'utilisation militaire redoutée par les grandes puissances et Israël, malgré les démentis de Téhéran.




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