Le ministre de
la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa
Benhamadi, a sévèrement critiqué les «partenaires» de l'Algérie dans le domaine
des TIC, leur reprochant de refuser de jouer le jeu et de développer leur
savoir-faire dans notre pays.
Le ministre a
indiqué, hier, en marge du séminaire de deux jours «TIC : création d'emplois et
émergence de nouveaux métiers» que son département soumettra au gouvernement,
un projet afin de mettre en place les règles de fonctionnement du marché des
TIC et créer ainsi un climat profitable au pays. En attendant, les participants
auront à faire des recommandations qui «seront traduites sur le terrain».
Le projet
consistera, selon le ministre, à adopter une politique plus «agressive mais
réaliste» dans le développement des TIC. Il est axé sur différents points, dont
le développement de la production numérique et des logiciels accompagnés
d'exonérations fiscales et de relancer le fonds d'appréciation des usages et
développement des TIC (FAUDITIC) dont la mission est d'aider à la réalisation
des projets soumis. Moussa Benhamadi, précise que ce fonds «publiera
prochainement un appel à «manifestation d'intérêt» pour recueillir auprès des
porteurs de projets, les initiatives à fortes retombées que le fonds financera
sur la base d'une évaluation qui sera faite par un comité mis en place par le
ministère de l'Information et des TIC. Le ministre réitéra que le développement
des technologies de l'information, exige de la part de tous et des acteurs
économiques, «un niveau de responsabilité conséquent». Et de pointer du doigt
les acteurs internationaux et notamment ceux activant dans les TIC
(fournisseurs, équipementiers ou de logiciels) qui ne développent pas encore
des activités, au niveau local, dans ce domaine. Il dira qu'il n'est plus
possible de voir ces acteurs afficher une éthique et une responsabilité sociale
«sans faille dans leur pays et s'abstenir de le faire ici». Le marché national
dans ce domaine, poursuit le ministre, est plus porteur qu'ailleurs. Pour lui,
il est plus que légitime que notre pays «exige que la valeur ajoutée en termes
d'emplois et de formation des hommes et de transfert de technologie et de
savoir-faire soit partie intégrante à la participation économique de ces entreprises».
Et d'ajouter « nous nous attendons à un vrai partenariat avec eux». Et le
projet de loi à soumettre prendra en considération ces paramètres.
Présent à
l'ouverture de ce séminaire avec d'autres membres du gouvernement, Tayeb Louh,
ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, dira qu'en 2010 ce
sont 220.205 universitaires dont 18% ont une formation dans l'information et la
communication, qui ont formulé des demandes d'emploi et 221.559 demandes
d'emplois émanaient de diplômés de la formation professionnelle dont 27% sont
des techniciens dans les TIC. Selon le ministre du Travail le dispositif pour
l'aide à la création d'emplois a permis la création de 7.000 micro-entreprises.
Par ailleurs, le
ministre du Travail a déclaré que les locaux destinés aux jeunes, dans le cadre
des 100 locaux par commune (programme du président de la République), seront
destinés en priorité aux porteurs de projets de création de micro-entreprises.
Louh indiquera que ce projet a été soumis par le ministre de l'Intérieur au
conseil des ministres, lors de la dernière réunion. Les emplois générant de la
richesse (artisanat…), auront plus de poids pour l'acquisition de locaux.
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Posté Le : 27/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com