C'est sous l'égide de la maison de la culture de Tébessa et avec la
coordination de l'UNAC que la 3ème édition du Salon national des arts
plastiques vient d'ouvrir ses portes, en présence d'un nombre important
d'exposants venant d'une vingtaine de wilayas présenter les quelque 120
travaux, entre peintures et autres sculptures réalisées sur des matériaux aussi
différents que le bois, la pierre ou les métaux. Pour ce faire, les
participants retenus ont eu à passer par une phase de présélection.
Les oeuvres exposées devant un public mitigé, faut-il le rappeler,
mettent en relief plusieurs approches artistiques, techniques et thématiques à
travers des tendances et mouvements pratiqués dans ce domaine, précisément des
arts plastiques, de l'abstrait à l'impressionnisme, en passant par le
figuratif.
Un salon riche de par ses couleurs et ses thèmes étalés sur une multitude
de supports, les uns plus variés et audacieux que les autres. Des sujets généralement
inspirés de la vie au quotidien ou de certaines valeurs universelles, telles
que la liberté et la justice. Aussi, durant cette édition 2009, un air
d'ouverture se dessine dans la conception et les procédés utilisés, c'est
l'avènement de nouvelles générations où les perspectives de recherche font
reculer les frontières, autrement dit, une couvée d'artistes porteurs d'un
idéal de changement, tout en gardant un lien fort de son identité et ses
racines. Quelques plasticiens de stature internationale viennent donner plus de
consistance à cette manifestation. Citons Ahmed Stambouli, artiste-peintre et
professeur à l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger. Ou bien encore cette agréable
surprise de voir des médecins et autre vétérinaire osant franchir les limites,
en allant tâter palettes et pinceaux, comme quoi la vie c'est aussi ces
sentiments à fleur de peau qu'on peut faire éclater par le biais d'une passion
artistique.
La femme, thème récurrent, traversant les époques et les tendances, elle
est là dans le regard de cette jeune artiste de Jijel, Boudebza Ghania,
fonctionnaire à la maison de la culture de cette ville. Des traditions et de la
nature, elle fait jaillir des couleurs chatoyantes d'un monde imaginaire où la
femme demeure ce centre nodal où se croisent les rêves les plus fous et ce
secret au féminin si intense et étrange. Autre femme, autre vision
interrogative, jetée sur un monde fait d'incompréhension et de préjugés.
Mariniana est espagnole, épouse d'un diplomate ibérique en poste dans notre
pays. Dans les deux toiles exposées, elle investit une autre dimension de
l'universalité et de la tolérance, une perception purement méditerranéenne
d'une artiste qui croit à la transcendance de l'esprit, à la connaissance et au
respect de l'autre.
Enfin et selon les propos de M. Lyès Guédri, commissaire en charge de ce
salon, l'idée d'institutionnaliser ce Salon national des arts plastiques a fait
son chemin en devenant un jalon de plus, de reconnaissance envers ces
innombrables artistes, c'est également une manière de pérenniser ces activités
culturelles et les rendre accessibles aux différents publics.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com