Tébessa: Tout manque à Grigueur

Grigueur, un nom de résonnance berbère, un trou perdu quelque part dans cette vaste plaine rocailleuse, allant jusqu'aux confins des wilayas voisines de Khenchela et Oum Bouaghi. Située à l'ouest de Tébessa, la localité rurale de Grigueur reste encore loin des conditions de vie minimales.Ici on continue de se battre pour survivre et ne pas sombrer dans l'oubli. Et si aujourd'hui les habitants revendiquent haut et fort leurs droits à une existence décente, c'est parce qu'ils sont arrivés au plus bas de l'échelle. Pas de réseau d'assainissement, de gaz naturel, ni d'électricité. Ce sont autant de graves lacunes qui ont compliqué davantage le quotidien des gens. Imaginons qu'on continue d'utiliser des fosses septiques pour se faire ses besoins !! Peu ou pas d'opérations d'aménagement urbain des chaussées et trottoirs dégradés, l'éclairage public fait défaut dans plusieurs quartiers.
Les quelque sept mille âmes de la cité sollicitent les autorités locales pour le transfert de la salle de soins en une polyclinique dotée entre autres d'un service de maternité et d'une ambulance. En hiver comme en été, les habitants de Grigueur subissent les affres de la rigueur du climat, leur seul salut réside dans le soutien des services de la wilaya, seul moyen pour ne pas quitter leurs terres. La construction des établissements scolaires et la disponibilité du transport offrent une lueur d'espoir pour ces gens ruraux bien ancrés dans leur décor. D'autres zones d'ombre sont à reconsidérer, à recenser, à remettre sur le rail de la vie, en leur ouvrant une lucarne d'un lendemain moins stressant.