A vrai dire, cela
ressemble, à force d'être vu et revu, à un spectacle presque routinier. Chaque
jour et dès les premières lueurs, les stations-service sont investies par une
multitude d'automobilistes, les uns plus empressés que les autres, dans un
désordre indescriptible, au point de provoquer des embouteillages, surtout
devant celles se trouvant au centre-ville. Les gérants s'en défendent
énergiquement et croient savoir que c'est un semblant de pénurie de carburant,
qu'il faut chercher son explication ailleurs.
Car et toujours selon eux, les quantités
livrées aux stations quotidiennement sont largement suffisantes pour couvrir la
demande. En un temps record, toutes les cuves de stockage sont siphonnées. Où
va tout ce carburant ? Il est de notoriété publique qu'une part assez
importante de l'essence et fioul distribués irait alimenter les réseaux de la
contrebande. Certains trafiquants profitent de l'aubaine pour reconstituer
leurs propres stocks, dissimulés dans des endroits de fortune tout simplement,
en refaisant plusieurs fois le plein, dans un aller-retour incessant sur les
stations-service. Et tout cela, en vue d'écouler les quantités emmagasinées, de
l'autre côté des frontières. Du coup, cette saignée crée un climat de tension
perceptible à travers quelques réactions de protestation et d'énervement, en
particulier, celles des agriculteurs et autres éleveurs, en cette période de
campagne de labours-semailles. Eux qui se sentent lésés et très pénalisés par
ces pratiques préjudiciables. La question est de savoir à quand une
réglementation rigoureuse et pourquoi pas répressive mettant si peu que ce
soit, de l'ordre dans ce secteur névralgique?
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Posté Le : 24/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com