Comme à chaque rentrée scolaire, les rues et espaces de commerce s'animent, une foule grouillante sillonne les ruelles de centre-ville, les commerçants font prévaloir leurs marchandises, les vitrines se parent de toutes les couleurs, histoire d'attirer le plus de clients. Des articles vestimentaires essentiellement destinés à une clientèle juvénile, rentrée scolaire oblige. Les parents font la tournée des magasins, parfois accompagnés de leur progéniture. Les prix affichés ne sont pas à la portée de tous, il fallait marchander, pour une petite remise, économiser quelques dinars fera l'affaire, parce que les achats seront peut-être coûteux, «on s'attendait à une quelconque baisse et c'était le contraire, l'habillement est plus cher, donc il faudra dépenser plus, pour pouvoir acquérir ce dont on a besoin, même les petits sont de plus en plus exigeants» et d'ajouter «mes quelques sous épargnés n'arrivent pas à couvrir les dépenses» déclara ce fonctionnaire au revenu modeste. De même, pour cette chef de famille, mère au foyer, venue prendre le pouls du marché, «tout est disponible, des étals bien achalandés, de l'habillement pour les enfants diversifié, de la bonne qualité et de la moindre, mais les exigences financières nous font reculer, ce n'est pas seulement les dépenses de la reprise des classes qu'on doit assumer, qu'on le veuille ou non, mais aussi d'autres dépenses de tous les jours, qui eux aussi nous font peur», dira-t-elle.C'est aussi et surtout le marché des fruits et légumes qui dans un soubresaut inattendu fait flamber les prix. La pomme de terre véritable thermomètre de la mercuriale, brusquement amorce son envol, une hausse qui fait jaser les gens et les autres légumes ne se font pas prier, pour qu'à leur tour se hissent à des valeurs décourageantes pour les petites et moyennes bourses. Une rentrée sociale quelque peu attendue sans surprise, pour beaucoup de gens rencontrés, en train de faire leurs emplettes, un secret de polichinelle, car la vie est de plus en plus difficile à négocier, il faudra procéder par zigzags pour s'en sortir sans trop de dommages.
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Posté Le : 19/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com