Algérie

Tébessa: Prix de la viande : un lobby de spéculateurs dans les fourrages en dehors de tout contrôle



Pourquoi le prix du kilogramme de viande rouge reste élevé, même dans une wilaya au cheptel important, comme la région de Tébessa, avec plus d'un million de têtes réparties entre ovins, caprins et bovins ' À l'unanimité, des éleveurs vous diront à cause des prix des produits fourragers, eux aussi élevés. La prise en charge sanitaire et alimentaire du bétail constitue à elle seule un fardeau pour les milliers d'éleveurs, notamment les petits d'entre eux. Un casse-tête récurrent exténuant tant les éleveurs font l'objet d'un véritable marchandage, des spéculateurs en matière de fournissement des fourrages. Une viande rouge à moins de 1.000 dinars le kilogramme n'est envisageable que si le cours des prix des aliments du bétail baisse, entre autres, à un niveau acceptable pour les agriculteurs versés dans la filière de la production animale, d'autant que cette dernière constitue près de 65%, de la production agricole, toutes filières et activités confondues.Pour l'année 2019, la wilaya de Tébessa a produit quelque 13 mille quintaux de viande rouge et plus de 4,5 millions de poulets. Le marché de la vente des fourrages est introduit par une myriade de gens parasitaires, au détriment des agriculteurs, ceux qui exercent dans le secteur des activités agricoles et qui au final paient les pots cassés, en raison d'un dysfonctionnement constaté dans le circuit d'approvisionnement en fourrages. Une situation qui, à la longue, risque de porter préjudice à la filière de l'élevage elle-même. Un petit lobby de spéculateurs, dans l'acquisition et la revente de produits fourragers, a mis la main sur les transactions en dehors de tout contrôle. Un marché florissant, tout au long de l'année, quand on sait que le quintal de son est passé de 1.500 dinars pour atteindre le prix exorbitant de 3.500 dinars. Et le petit éleveur est obligé de se soumettre au diktat de ces gens-là, rien que pour sauvegarder les quelques têtes de moutons ou de chèvres, ou tout simplement les brader au marché à bestiaux, quand se sentant incapable de prendre en charge ses bêtes. Si les pouvoirs publics comptent baisser le prix de la viande rouge, en inondant le marché par le recours à l'importation massive n'est pas la solution adéquate pour régler le problème de la spéculation, il faudrait tout d'abord revoir les règles régissant l'approvisionnement des éleveurs en fourrages, réguler les circuits de vente, à commencer par mettre hors-jeu les spéculateurs et surtout accorder le soutien nécessaire aux cultures fourragères, car cela va de la sécurité alimentaire de la population.


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