Algérie

Tébessa: Pas de journaux chez les quelques buralistes ouverts



«Pourquoi avoir suspendu la distribution des journaux de la presse nationale ' » nous dira tout simplement un lecteur assidu. Oui, depuis trois semaines déjà, les étagères de quelques buralistes encore ouverts sentent le vide, point de journaux, il ne faut pas surtout poser la question au vendeur, parce que c'est un problème qui le dépasse. «Si on me ramène les journaux, je les vendrai», affirma l'un d'eux, dépité par cette situation de sevrage brusque qui est venu perturber leur activité et leur relation avec une clientèle plus au moins fidélisée.La presse écrite, à travers ses nombreux titres, a pu s'imposer comme une courroie de transmission entre les institutions de l'Etat et les larges franges de la société, créant même des opinions publiques diversifiées.
Peut-on s'en passer des journaux papiers à l'heure où les autres technologies de l'information et de la communication font le forcing ' « Non, avança Abdelmalek, pour qui tenir son journal entre les mains est un geste auguste que rien ne peut remplacer.
Il m'arrive de jeter un coup d'?il sur les titres de certains titres de la presse nationale, dans leur version internet, mais c'est beaucoup plus par curiosité. Je dois ouvrir mon quotidien et le feuilleter en entier, parfois plusieurs fois par jour», et d'ajouter: «C'est une manie qui me tient à c?ur, la lecture fait partie de mes loisirs préférés, celle des journaux me procure un sentiment de satisfaction, en parcourant les événements, c'est cette chose-là qui me manque en ce moment et je me demande quand les journaux reviendront-ils'»
Un état d'esprit partagé par d'autres lecteurs de la presse nationale, qui, par réflexes, viennent chaque jour près de leurs buralistes chercher des nouvelles, d'une éventuelle reprise de la distribution des journaux. Ces derniers manquaient aussi à ces dizaines de revendeurs à la criée, un gagne-pain aussi dérisoire soit-il, mais c'est toujours une source de survie pour eux. Soudain, tout s'arrêta et on ne sait pas pour combien de temps. Ghanou est de ceux-là, lui aussi a disparu de la circulation faute de pouvoir revendre ses journaux sur les terrasses des cafés. Peut-être qu'il reviendra dès qu'il saura que les journaux sont de retour.




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