Tébessa: Où sont les agriculteurs '

La wilaya de Tébessa risque-t-elle de perdre sa vocation de région agropastorale ' Ainsi sur une superficie de plus de 320.000 ha de terres agricoles, dont presque la moitié reste inexploitée et maintenue en jachère. Depuis, l'introduction du droit de concession en 2010, comme mode exclusif d'exploitation des terres privées de l'Etat, en remplacement du droit de jouissance, l'Office national des terres agricoles (ONTA), une EPIC a été chargée de la fonction de la régulation du foncier agricole. Certains projets de mise en valeur, lancés en grandes pompes, demeurent à l'état embryonnaire, quand on sait que sur les 50.000 ha octroyés, au titre d'exploitations individuelles ou collectives, seulement des parcelles de 4000 ha sont exploitées, dans le périmètre agricole, situé dans le sud entre Negrine et Ferkane. Des exploitations qui pourront constituer un tremplin pour le projet de l'agriculture saharienne, dans la céréaliculture et l'arboriculture, l'oléiculture, la phoeniciculture (palmiers-dattiers). D'autres périmètres agricoles avaient été créés à Chéria et Elma Labiod. Sachant que les activités agricoles dans la wilaya de Tébessa sont à 60% réservées à la production animale (élevage ovin, caprin). Le contrat de concession est accompagné d'un cahier des charges dont les obligations et droits qui, donnent à son titulaire la possibilité d'accéder au crédit bancaire et nouer des partenariats nationaux. L'objectif de la valorisation des terres agricoles, axe essentiel de la politique de l'Etat, à savoir : garantir la sécurité alimentaire de la population, dégager une valeur ajoutée dans l'économie nationale. Le renouveau du monde rural passe par la levée des contraintes et entraves d'ordre bureaucratique, permettant aux agriculteurs l'accès facile aux ressources financières et accompagnements technique et sanitaire, la création de circuits commerciaux fiables, l'encouragement à l'exportation du surplus de la production. Tebessa pourra reprendre son rang de wilaya aux potentiels agraires, à condition que le secteur retrouve ses valeurs, une terre livrée à celui qui la travaille et la fructifie, mais aussi la mise hors champ des intrus et spéculateurs qui ont causé trop de dégâts à l'agriculture.