Algérie

TEBESSA: Les cours de la discorde


L'année scolaire en cours tire à sa fin et le récurrent phénomène des cours, dits particuliers ou de soutien scolaire selon le cas, est présent partout.

Ces cours sont payants et foisonnent comme jamais auparavant, souvent dans des endroits aux conditions matérielles et pédagogiques limitées et non conformes à la réglementation en vigueur. Et chacun a ses raisons. Les parents, soucieux de la réussite scolaire de leurs enfants et c'est de leur droit, envoient leurs enfants acquérir quelques rudiments de connaissances, au prix d'un effort financier supplémentaire et dont les résultats escomptés ne sont pas garantis, faute de mieux, car certains parmi eux sont défiants envers une école publique, en-deçà de leurs attentes, disent-ils. Ils citent, comme motifs le sureffectif des classes, l'absentéisme chez le corps enseignant qui se répercutent sur le rythme scolaire et le déroulement des programmes ; les élèves accusant ainsi un retard et se retrouvent en difficulté en période d'examens. Pour cela l'option pour les cours particuliers constitue, à leurs yeux, un dernier recours pour palier, un tant soit peu, à ces insuffisances.

D'un autre côté, les enseignants qui assurent ces cours dont certains, faut-il le signaler, cherchent ainsi des rentrées pécuniaires, histoire d'arrondir leur fin de mois. Et pour toute cette zizanie, les responsables de l'Education sont souvent dépassés par une situation de fait qui, par son ampleur, risque à court et long termes de devenir banale et se greffer définitivement au secteur de l'Education. La question qui se pose alors est de savoir s'il n'est pas grand temps pour les pouvoirs publics de prendre des mesures à même de circonscrire ce phénomène ? Sachant que l'Ecole algérienne est dans un état tel où le niveau général ne fait que régresser, et cela en dépit des moyens engagés par l'Etat pour la faire projeter vers un avenir d'excellence et de performance.


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