Algérie

Tébessa: Les choix des étudiants et l'après-université


Au moment où l'institution universitaire offre un éventail de choix, de spécialités, formation en graduation ou post-graduation, certaines de ces disciplines restent proscrites, souvent par méconnaissance, donc, peu attractives, une sorte d'injustice, selon l'équation formation-emploi. Aussi, les nouveaux bacheliers expriment leurs options en fonction des paramètres aléatoires, en se projetant dans l'après-université. Que pourra-t-on s'offrir comme perspectives de travail, une fois le diplôme en poche ' Et cela suffit à orienter l'étudiant, lorsqu'il doit choisir la filière où il compte poursuivre ses études supérieures. Un exemple parmi tant d'autres, l'archéologie, science qui se définit comme l'étude scientifique des civilisations disparues à partir de leurs vestiges, qui dans d'autres contrées, fait beaucoup d'heureux dès qu'ils optent pour la spécialité, en connaissance de cause, une passion et un métier d'avenir. Chez nous, c'est plutôt la 5e roue de la charrette, une option à défaut de rien. Retenons seulement le petit nombre d'étudiants inscrits dans la spécialité. Prenons le cas de la wilaya de Tébessa, une région truffée d'un patrimoine unique en sites et monuments archéologiques et historiques, une diversité architecturale à revaloriser.La question est de savoir pourquoi pas un département archéologie à l'université, un projet datant depuis quelques années, sorti lors de la tenue d'un colloque international sur l'archéologie, avec l'appui d'une université italienne pour justement l'ouverture de ce département qui aura à former les cadres pour la sauvegarde de ce parc archéologique, qui, selon certains spécialistes en la matière, constitue à lui seul 50% de l'ensemble de ce patrimoine national, notamment pour ce qui est des ruines romaines. Sait-on que les bureaux d'études accusent un énorme déficit en personnel technique spécialisé dans la restauration des vestiges archéologiques ' L'exemple de la restauration de l'arc de triomphe Caracalla à Tébessa, confiée à une entreprise sans rapport avec ce genre de travaux, résultat, le fameux édifice a été défiguré et croupit toujours dans sa décrépitude.
La valorisation de certaines spécialités universitaires, en particulier en sciences humaines et sociales, passe forcément par l'intérêt qu'on doit leur accorder. Aujourd'hui, il ne suffit plus de procéder à des orientations mécaniques des étudiants, d'après leurs moyennes obtenues au bac, le futur diplômé, lui, cherche également à préserver ses propres intérêts dès qu'il est versé dans le monde du travail.
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