Algérie

Tébessa - Les agriculteurs attendent les pluies




Dans quelques semaines, l'automne plie ses bagages, laissant la place à la saison hivernale.

Depuis quelque temps le ciel est resté avare de pluie, le sol sevré d'eau se craquelait, en cette période où les agriculteurs entamaient les travaux de labours et semailles. Un déficit de la pluviométrie inquiétant, même s'il est encore tôt pour parler de sécheresse.

L'aridité du climat n'arrange pas les choses des petits fellahs, qui à défaut d'irrigation font toujours confiance à la clémence du ciel, tant leurs lopins de terres agricoles en dépendent. Quand l'horizon se noircit de nuages bas, l'espoir renaît, de peur que la saison agricole ne devienne blanche à son tour.

Car dans la wilaya de Tébessa, plutôt pastorale qu'agricole, les activités agraires reposent sur les pluies, les superficies irriguées demeurent limitées, par rapport à la surface globale des terres arables.

La céréaliculture occupe l'essentiel des surfaces emblavées, blé dur et orge et quelques cultures fourragères. Le rendement le plus significatif par hectare reste de l'apanage des localités du sud de la wilaya, en raison de l'utilisation des dispositifs d'irrigation dans l'axe Negrine Ferkane, là où des milliers d'hectares de terres agricoles avaient été accordées, au titre de concessions.

Lorsque la pluie se fait rare, l'appréhension s'installe parmi les agriculteurs, mais aussi chez beaucoup de petits éleveurs. Alors s'ouvre la compétition impitoyable et préjudiciable de la spéculation sur le marché des fourrages, car il faudra, dès maintenant, procéder au stockage de produits fourragers, l'hiver risquerait d'être long et les animaux pourraient en souffrir.

Oui il faut tout prévoir, mieux il faut dépenser plus pour sauvegarder son cheptel, d'une éventuelle saison sèche.

Toutes ces hypothèses sont passées en revue quand on discute avec les concernés, fellahs et éleveurs. L'orge et le son (noukhala) sont cédés à des prix revus à la hausse, pas de quoi rassurer les éleveurs d'ovins et caprins, la facture consacrée à l'entretien des bétails pourrait s'alourdir.

Pire certains des éleveurs seront dans l'obligation de liquider une partie de leurs troupeaux.



Ali Chabana
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