Si les prix de certains légumes de large consommation n'ont pas connu une hausse prohibitive comme le présageaient quelques-uns, la veille du mois de Ramadhan, les valeurs marchandes de la pomme de terre, de la tomate, du poivron ou encore de la laitue, véritables locomotives du marché, demeurent relativement accessibles, avec certes une augmentation moyenne de 10 à 20 DA. Au contraire, les prix affichés sur les étals des viandes rouges et des volailles donnent le tournis aux consommateurs. Ainsi, la viande ovine est cédée à 1.200 DA/kg, quant au poulet, il a pris son envol en plafonnant à 320 DA/kg. Cela n'a pas découragé les gens de se rendre sur les marchés. Certes, ce ne sont plus les bousculades d'antan, aussi, les consommateurs sont-ils obligés de se contenter de l'essentiel, faute de quoi, ils risquent de se faire égratigner leur argent, chichement économisé pour pouvoir passer convenablement ce mois. Généralement, on préfère s'approvisionner en légumes et fruits des étals dressés aux alentours du marché central des fruits et légumes ou sur les étals occasionnels improvisés, un peu partout, dans les quartiers où, paraît-il, les prix sont moins élevés. En ce mois de Ramadhan, tout le monde se redécouvre une vocation de marchand, même les bambins s'en donnent à c'ur joie, une fois qu'ils se sont libérés des obligations scolaires; ils deviennent des revendeurs de feuilles de diouls préparées à la maison, ou de petites herbes qu'ils ne cessent d'asperger d'eau. Pendant ce temps, Tébessa accueille le mois de Ramadhan, les bras ouverts lestés d'… ordures, dans un décor hallucinant où les immondices se mêlent outrageusement aux marchandises, notamment les plus fragiles d'entre elles, sans apparemment le moindre contrôle sanitaire. Jadis, cet événement religieux était accueilli avec ostentation, dans le respect des règles d'hygiène où la cité se parait de ses plus belles couleurs, les magasins étaient relookés au goût du jour, annonçant du coup l'arrivée imminente de Ramadhan. Des images impérissables qui de nos jours disparaissent, les unes après les autres, devant une quotidienneté insipide, sans relief, alors on fait dans la liquidation des choses courantes sans trop y croire.
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Posté Le : 28/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com