Chaque Aïd El Kébir, fête religieuse, suscite parmi les citoyens algériens un intérêt particulier, de par son caractère rituel du sacrifice du mouton, son côté festif réunissant les familles, des visites conviviales où les gens se donnent rendez-vous. Aïd El Kébir fait naître aussi un sentiment de solidarité, des moments d'entraide et d'élan du c?ur, le temps d'oublier un instant les difficultés de la vie. L'Aïd El Kébir, c'est également le retour dans les discussions sur les températures enregistrées aux marchés à bestiaux, pas celles de la canicule qui sévit ces derniers jours, mais surtout celles concernant les valeurs des prix des moutons. Oui, du déjà vu et entendu dites-vous. Les échos reçus des marchés à bestiaux de la wilaya de Tébessa, parmi les plus importants du pays, sont le plus souvent teintés d'une couleur grisâtre, d'incertitude selon les avis des habitués des sites. Le mouton, lui, ne laisse personne indifférent, qu'on l'achète ou pas, il est le grain de sel des débats chez certaines catégories de gens. A Chéria, Bir Mokkadem, El Ogla, Bir El Ater, les enclos réservés à la vente des moutons sont encore peu fournis en bêtes, quelques visiteurs osent se rendre sur les lieux, peut-être des maquignons venus tâter le pouls des marchés, des intermédiaires mandatés pour l'achat des moutons à des acquéreurs originaires d'autres wilayas, oui Tébessa fait toujours drainer un grand nombre d'acheteurs de moutons, d'autant que les restrictions sur le transport des bêtes sont levées. Il faut attendre les derniers jours avant la célébration de l'Aïd El Kébir, pour avoir une idée plus claire sur l'atmosphère marchande, les prix, l'engouement des citoyens.Certains petits éleveurs sont partagés entre la vente d'une partie du bétail, afin de réduire les charges, même s'il faut opter pour des prix moins élevés. D'autres, au contraire, voient dans la vente à perte une sorte de résignation, après tous les sacrifices consentis pour l'élevage, l'entretien sanitaire des animaux. Après une saison de sécheresse, les prix des produits fourragers ont flambé, orge, son et foin, entre autres. En guise de boutade, mon voisin de table au café préconise à son compagnon quelque peu perplexe sur l'achat du mouton : « Ne t'en fais pas, il faut voir les choses avec clairvoyance et lucidité, ne compliquons pas la tâche, je vois qu'un chevreau fera bien l'affaire, il est moins cher et il paraît que sa viande est d'excellente facture ». Un conseil à méditer, en ce temps de vaches maigres où il faut choisir et compter ses sous !!
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Posté Le : 10/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com