Après chaque
orage, aussi violent soit-il, un constat des plus désolants, des quantités
incommensurables d'ordures de toutes natures sont charriées par les flots des
eaux pluviales, pour finir leur course des deux côtés des chaussées, obstruant
du coup ce qui reste d'un semblant d'avaloirs et autres conduites de drainage
des eaux usées. Ce problème a été soulevé dernièrement devant la 2ème session
de l'APW, en présence de toutes les autorités locales dans le cadre du
questionnement sur les opérations dites d'amélioration urbaine, dont celles
relatives aux réseaux d'assainissement qui, semble-t-il, ont consommé des
montants très importants, sans que cela soit visible. Pourquoi une telle
situation perdure-t-elle? Tébessa s'étouffe dans ses immondices, rien ne semble
déroger à la règle, une cité qui, apparemment, se complaît parfaitement dans
son insalubrité en dépit de quelques coups de balais sporadiques, en vain, sans
compter sur l'indiscipline et l'incivisme légendaires de certains citoyens.
On se retrouve alors dans un cercle vicieux
où la bêtise humaine s'érige en règle générale de conduite. Tébessa est d'une laideur
à faire pâlir le visiteur et pourtant les atouts pour en faire un pôle
attractif ne manquent pas, de par sa situation charnière, région frontalière et
porte ouverte sur le grand sud, des ressources naturelles qui ne demandent qu'à
être mises en valeur, à commencer par ce chef-lieu de wilaya, supposé être la
vitrine d'une ville en plein boum, seulement trop d'anomalies souvent
paralysantes dont la cité pourrait s'en défaire si la volonté des uns et des
autres se conjugue pour le seul bien-être de ses habitants.
Une situation qui renvoie à des questions
essentielles concernant la gestion d'une agglomération aussi importante que
Tébessa et la manière de valoriser les potentialités existantes, en recourant
aux compétences agissantes sans lesquelles la machine risque de grincer.
L'exemple de la prise en charge des besoins des habitants est édifiant, aussi
est-il temps de repenser les normes de conception et d'exécution. Des missions
assignées aux responsables choisis pour mener à bon port le bateau, loin de
toutes surenchères ou de satisfecit béat.
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Posté Le : 12/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com