Tébessa: La hausse des prix s'installe

Ainsi donc, la mercuriale continue de narguer le consommateur, monsieur tout le monde. Durant tout le mois du ramadhan, dans une atmosphère exacerbée, le chef de famille a dû cravacher dur, les prix l'ont extenué jusqu'à l'épuisement. Certains croyaient que l'après El Aïd el Fitr qu'on allait retrouver un certain climat d'apaisement. Sauf que l'attente devra encore prendre quelque temps. Et pour cause, les étals des fruits et légumes avaient été totalement vidés, plus rien à se mettre sous la main, il faudra des semaines pour que les commerçants commencent à s'approvisionner. Ici à Tébessa, on ne produit presque rien, on se vante en allant chercher ses légumes et fruits, son lait et ses dérivés, des autres villes, Skikda, Jijel, Annaba ou encore El Tarf. Donc il nous est demandé de patienter, les marchés seront bientôt de nouveau achalandés (et à quels prix'). Auparavant quand les frontières étaient ouvertes, les contrebandiers faisaient entrer des fruits de Tunisie. même la récolte dite record de pomme de terre n'arrivait pas à combler le déficit de ce tubercule, la spéculation a vite mis en action ses tentacules et le producteur associé à la dinde de la farce (notre consommateur bien aimé, le maillon faible de la chaîne) n'avait qu'à constater les dégâts. Son salut n'est pas pour demain, il continue à payer la facture d'une cherté exorbitante et broyer du noir, d'une vie se résumant à courir derrière ses instincts nutritifs, une question de survie, dites-vous ' Un climat social lourd, une population aux aguets d'une quelconque bonne nouvelle à même d'atténuer le pessimisme ambiant, sous un soleil caniculaire déjà ! Les passants pressaient le pas, une pastèque fera bien l'affaire en espérant des jours meilleurs !