Les uns après les
autres, certains partis politiques s'activent à se positionner sur l'échiquier
électoral local et pour cause, les législatives se pointent à l'horizon. En
effet, les électeurs sont appelés, dans quelques semaines à renouveler
l'actuelle APN, aussi les formations politiques qui entreront en lice
commencent déjà à mobiliser leurs troupes respectives. Si pour certains partis
politiques, bien rodés aux activités partisanes inhérentes à ce genre de rendez-vous
électoral, la chose paraît ordinaire, ce n'est pas le cas concernant les
nouveaux venus qui, tant bien que mal, essayent de se frayer un chemin dans une
scène politique nationale bien formatée. Ambiance plutôt mitigée de pré-campagne électorale, du moins, dans les structures
locales de chaque formation politique ou des potentielles listes dites
indépendantes où l'heure est à l'attente, chacun des prétendants affiche
ouvertement ses ambitions, les noms commencent à circuler et les «qu'en dira-t-on»
vont bon train sur les chances de chaque candidat. Qui aura la lourde responsabilité
de défendre les couleurs des siens ? Les échos des coulisses font état, quant à
eux, d'une lutte acharnée dans la perspective de se porter en tête de liste ou
figurer en bonne place et s'offrir ainsi l'opportunité de siéger un jour au
boulevard Zighout Youcef. Ici,
à Tébessa, on ne déroge pas à la règle, peu importe la tête du client pourvu
que ça rapporte gros. Les propositions et les idées sont reléguées au second
plan, en revanche, la stratégie mise en place consiste à ratisser large afin de
recueillir le plus d'adhérents, en faisant actionner les relais, une véritable
chasse aux voix, dans une région, encore fortement marquée par les affinités
tribales vivaces, ainsi donc, l'appartenance clanique est mise en avant
lorsqu'il s'agit de l'élaboration des listes des candidats, un dosage subtil et
équilibré, plus au moins représentatif de la composante de l'électorat
potentiel, l'objectif étant d'éviter un clash préjudiciable dans la mesure où
l'enjeu est de taille pour certains milieux politico affairistes. Une
cartographie sociologique propre à la région où les règles sont préétablies et
acceptées par tous, avec naturellement le parrainage et l'apport financier de
certains notables. Pendant ce temps-là, les localités et hameaux, les plus
reculés de la wilaya vibreront au rythme des collations et festivités, une
campagne électorale ça se paye et l'argent aura son mot à dire.
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Posté Le : 27/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com