Algérie

Tébessa: L'hiver et le traditionnel bol de pois chiche



«Viens, je t'offre un bol de pois chiche assaisonné à l'huile d'olive, avec tous les ingrédients qui le rend si savoureux !» c'est l'invitation lancée par un passant à son compagnon, en cette journée de froid glacial.Le ciel reste chargé et les cimes de montagnes cernant, dans une cuvette, la ville de Tébessa blanchies par une fine couche de poudreuse. D'habitude en hiver les gens se mettaient en abri, à l'intérieur de ces nombreux cafés entourant la place de la Victoire (ex Carnot) le temps de se réchauffer, en sirotant un café bien serré chez Chaouki, pendant ce temps-là, les gargotes spécialistes pois chiche et haricots à la sauce piquante, froid oblige se rendent bien accueillantes, les friands de ces plats de la cuisine populaire n'en manquent pas. Le serveur s'active en répondant à la clientèle pressée, déjà attablée « ton bol de pois chiche (houmess) est agrémenté de harissa, oignons et piments coupés en petits morceaux, bon appétit monsieur », dans ces endroits à l'atmosphère chaleureuse, les petites gens de la classe moyenne happée par la cherté de la vie et la dégringolade du pouvoir d'achat font dans le minimum de dépenses, en consommant moins cher. Un bol de pois chiche, c'est nourrissant, une habitude culinaire que certains conservent, tel un cadeau du passé synonyme de la simplicité de la vie « Oui je viens ici manger des pois chiches, en souvenir des mes années d'internat au lycée, avec des amis on se rendait chez Baba Youcef, le meilleur selon la vox populi d'alors. Il prenait soin de nous, il s'est rendu célèbre parmi la population de la ville de Tebessa car ses pois chiches, bien cuites et relevées aux épices étaient un régal pour le palais » dira ce retraité de la fonction publique, quelque peu nostalgique d'une époque d'une jeunesse désinvolte.
Par ces temps d'incertitude ambiante, les gens retrouvent un soupçon de quiétude, les uns auprès des autres. Les cafés, les gargotes, le temps du trajet dans un bus du transport public, en faisant son marché près des étals des légumes et fruits. Là on provoque la discussion pour parler de tout et de rien ; tiens quel temps fera-t-il demain '


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