Algérie

TEBESSA : EN ATTENDANT MIEUX...



Tout un mois (18 avril-18 mai), rien que pour la célébration du patrimoine culturel, (bien entendu), l'idée est géniale et super généreuse, à tous points du vue, même si cette fois-ci l'événement (si c'en est un) était éclipsé par les élections législatives. Hormis l'ouverture de certains monuments archéologiques pour des visiteurs magistralement absents, ainsi le fait culturel reste chez nous, réduit à sa plus simple expression, selon des dates anniversaires, sans réel ancrage dans les traditions des gens, une date expédiée à la va-vite, histoire de remplir un calendrier officiel d'activités dites culturelles. L'exemple parfait est la découverte récente d'un puits remontant à l'époque byzantine à Tébessa, et cela d'une manière fortuite, mais non à la suite de recherches entreprises dans le cadre d'un travail de spécialistes pour la mise au jour des richesses archéologiques et autres que recèle la cité.
Chaque chantier ouvert dans la ville intra-muros est l'occasion quasi-certaine de tomber sur des vestiges archéologiques de l'histoire plusieurs fois millénaires de l'antique Thévest, traversée par tant de civilisations où chacune avait laissé ses empreintes indélébiles, ce que finalement pose un sérieux problème concernant la prise en charge et la préservation de tous ces monuments et sites, pour la plupart en milieu urbain, d'où les difficultés de les protéger et les restaurer et les exemples ne manquent pas, c'est le cas de l'amphithéâtre romain, de la muraille byzantine ou encore de l'Arc de triomphe Caracalla, unique en son genre, selon des spécialistes en architecture antique qui malheureusement sont aujourd'hui sujets à toutes sortes de dégradation, en dépit de quelques opérations sporadiques de nettoyage. Le patrimoine culturel, c'est aussi ces multiples facettes de biens culturels immatériels, chants folkloriques le fameux Rakrouki, genre musical bédouin propre à la région de Tébessa dans sa partie sud, sans oublier la poésie populaire (malhoun), traditions ancestrales, fêtes religieuses et profanes sont autant de pages culturelles qui avec le temps risquent de disparaître à jamais, happées par les effets dévastateurs de l'oubli.
AUTREFOIS, ON FETAIT LE TAPIS A CHERIA OU LE MOUTON A DARMOUN OU DANS LE FIN FOND DU SAHARA DES NEMEMCHAS, TELS DES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA PERSONNALITE MEMORIELLE, DE TELLE OU TELLE REGION. ALORS EST-IL GRAND TEMPS D'ACCORDER PLUS D'ATTENTION A NOTRE CULTURE, PRISE DANS TOUTES SES DIMENSIONS HISTORIQUES, SOCIETALES ET CIVILISATIONNELLES, A COMMENCER PAR LA SORTIR DE SON GHETTO ETOUFFANT ET SES CANAUX OFFICIELLES ET PROTOCOLAIRES, AFIN DE LUI RENDRE SON CACHET POPULAIRE, ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE ET OUVERTE SUR SON ENVIRONNEMENT.




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