Algérie

Tébessa: Des sites historiques à protéger



C'est un véritable S.O.S que M. Assoul Nacer-Eddine responsable des musées et sites archéologiques, lance aux responsables locaux (wilaya, APC et services de sûreté), afin de mettre un terme, par leur apport respectif, à l'état de dégradation continue dans lequel se trouve des sites historiques et archéologiques recensés au niveau de Tébéssa. Un constat amer que ce responsable ne cesse de signaler depuis sa désignation à ce poste. Les correspondances adressées aux autorités locales attestent de sa bonne volonté à vouloir faire bouger les choses un tant soit peu mais est-ce suffisant? Alors que son organisme ne pourra prendre à lui seul certaines dépenses liées à la gestion, encore plus la protection des sites archéologiques au vu des moyens financiers et humains forts limités dont il dispose. Si aujourd'hui, la sonnette d'alarme est tirée, c'est que certains sites sont classés patrimoine national depuis 1982 et censés être protégés en vertu de la loi 04 98 relative à la préservation du patrimoine culturel. Parmi ces sites archéologiques citons: la Muraille byzantine édifiée entre 535 et 538 de notre ère, la Basilique Sainte Crispine, transformée à maintes reprises en lieu de rendez-vous de toutes sortes de dépravés. Toujours à Tébessa, le palais antique, au quartier Zaouia, au encore le Temple de Minerve, déesse de la Sagesse chez les Romains, élevé entre 193-217.

 Quant à l'huilerie de Berguen, dans la commune d'El Ma Labiod, elle est une preuve tangible du riche passé agricole de la région. Presque tous ces monuments énumérés sont, de nos jours, l'objet d'une agression systématique de défiguration avancée. C'est aussi, de nos jours, le cas de l'Amphithéâtre romain sis en contrebas d'un marché anarchique, l'assiégeant de toutes parts; même la clôture supposée le protéger n'a pas résisté aux assauts répétés des riverains, finalement ce monument unique est devenu par l'acharnement de la bêtise humaine un dépotoir nauséabond où des tonnes d'ordures y sont déversées, au vu et au su, de tout le monde. Selon M. Assoul Nacer Eddine, tant que ces vestiges archéologiques, symboles indéniables de l'histoire de la région, ne bénéficient pas de la protection et de la sécurisation nécessaires, on ne pourra postuler à d'autres objectifs assignés à l'office national de gestion et d'exploitation des biens culturels, à savoir la réhabilitation et la revalorisation de ce patrimoine culturel dans le cadre de la promotion justement culturelle et touristique. Peut-être que le projet d'un décret exécutif pour la création d'une agence nationale concernant les sites archéologiques protégés viendrait remettre de l'ordre dans un secteur, trop longtemps marginalisé?




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