Selon les services de la direction de la petite et moyenne entreprise et
de l'artisanat (DPMEA) de Tébessa, le nombre des artisans potentiels activant
dans la wilaya serait deux fois plus important que celui des artisans inscrits
au niveau des structures concernées. Et cela, en dépit d'une croissance
enregistrée au cours de l'année 2009, toutes activités artisanales confondues.
Ainsi, en 2008, ils étaient 1.373 artisans affiliés à la chambre des métiers et
de l'artisanat. Pour l'actuel exercice et jusqu'au mois de novembre, leur nombre
est passé à 1.579, répartis en trois branches essentielles, l'artisanat et arts
traditionnels, l'artisanat et production de biens, et enfin l'artisanat de
services. Cela dit, le secteur a observé une légère hausse de son effectif,
suite à la campagne de sensibilisation de proximité menée par la direction en
question, ainsi que certaines mesures incitatives, exemple: la branche de
l'artisanat et arts traditionnels étant exonérée des impôts. En outre, un
projet de soutien aux artisans du milieu rural a touché 38 bénéficiaires dans
différentes activités, tissage, poterie, travail du cuir...
Dans un autre volet et dans la
perspective de la prise en charge sérieuse et réelle des besoins de ce secteur
quelque peu délaissé, un cycle de formation est initié au profit des artisans,
un programme mis en place, en collaboration avec le Bureau international du
travail (BIT), sous le thème «comment gérer votre entreprise», relevant des
aspects et modalités de gestion, de marketing et d'investissement inhérents à
la vie de l'entreprise. Le centre d'estampillage, pour la normalisation du
produit et la maison de l'artisanat, bientôt opérationnelle. Viendront
renforcer le secteur, pour la promotion et la préservation des produits de
l'artisanat, afin que ces derniers puissent trouver des débouchés sur les
marchés local et pourquoi pas extérieur. Pour ce faire, les problèmes du
financement restent en entier et sont soulevés avec acuité par les responsables
approchés.
En vérité, la corporation demeure
peu développée, ce qui en retour la pénalise énormément quant à l'accès aux
marchés, exerçant toujours selon des méthodes archaïques. Autre point négatif
mis en relief, le très peu d'engouement, surtout des jeunes, pour les métiers
de l'artisanat, moins valorisants socialement d'après eux, conséquence,
beaucoup de ces professions parfois millénaires périclitent, au risque de
disparaître définitivement, alors qu'elles pourraient constituer un créneau
porteur de l'économie locale.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 09/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com