Il suffisait de quelques travaux d'entretien et le ciel fera le reste. Les dernières pluies orageuses ont fait renaître le gazon, des carrés plantés tout autour de la muraille byzantine à Tébessa, ce n'est pas sorcier quand on veut, on peut !Ces espaces, qui ont coûté de l'argent au Trésor public, au titre de nombreuses opérations d'aménagement, d'amélioration urbaine et d'embellissement, sauf que le revers de la médaille s'est traduit par le fait que ces endroits, réalisés et équipés, sont aujourd'hui réduits à des enclos de saletés, piétinés à longueur de journée, le gazon qui disparaît et les quelques plantes ornementales, bouquets de fleurs, qui tenaient encore tête à la bêtise humaine, sont elles aussi envahies par les herbes sauvages et les ordures, sans qu'on effectue le moindre, traitement ou qu'on désherbe ces endroits. Pire, l'on continue de narguer le peu de verdure, avec mépris et insolence, pour dire enfin, que la culture verte n'est pas de nos coutumes.
Alors, pourquoi avoir dépensé tant d'argent pour stagner dans cet esprit de la nudité avérée, ambiante ' Des jardins publics, d'agrément, engazonnés et arborés initialement construits et ornés sont faits pour accueillir familles et visiteurs, à la recherche d'un moment de quiétude. Or il se trouve que ces sites sont eux aussi, déclarés zones sinistrées, de désolation et d'impuretés. Certains citoyens y sont pour beaucoup, dans la dégradation des espaces verts, à travers leur méconnaissance, de la qualité du cadre de vie, quand la végétation naissante vient nous soulager de la rudesse du temps et tempérer le climat, en été comme en hiver. S'asseoir sous un arbre, pour humer un air pur, sous d'autres cieux est un geste anodin, mais civilisé, qui révèle énormément sur le degré de la maturité citoyenne d'une population. Faudra-t-il interdire l'accès à ces lieux de verdure, sous prétexte, que nous ne sommes pas assez prêts, pour pouvoir se rendre dans un jardin public, parce que les plantes, le gazouillement des oiseaux, la vue enivrante d'un jet- d'eau, les jeux d'enfants, sous les rayons réchauffant du soleil, ne sont pas compatibles, avec notre vision rustre d'un monde beau, accueillant, paisible. La citoyenneté s'apprécie aussi, à partir de ces choses élémentaires, soient-elles. La question est également soulevée, pour les services chargés de l'entretien des espaces verts pour entreprendre les travaux qui doivent s'installer dans la durée, par l'amélioration des espèces végétales garnissant les parcs publics. Cela nécessite un personnel qualifié, formé pour assumer ces tâches d'entretien et de soins, de bichonnage des arbres, leur arrosage et leur ébranchage. Dès qu'on met son pied, dans une cité, au cours d'une visite, c'est cette vue d'une végétation exubérante bien entretenue, qui nous fera dire, que les gens de la contrée ont les sens aigus de la vie, ont la passion de préserver le milieu environnemental, de cultiver les vertus du bien.
Et ce, tout simplement, en se rendant utile, en évitant de détruire et de gaspiller, de faire de son mieux pour donner une bonne image de soi, de sa collectivité. Enfin de ne pas causer du mal à autrui, mais aussi pérenniser des actes hautement civilisationnels. Quand l'annexe de la maison de l'Environnement organise des visites guidées pour les enfants, des établissements scolaires, cela s'inscrit, dans l'inculcation des rudiments d'une éducation de la protection de l'environnement, leur apprendre à quoi sert un arbre, dans la biodiversité, son rôle dans la préservation des sols des effets de l'érosion. Ça fait naître en eux le désir d'adorer tout ce qui beau et que la nature nous fournit sans contrepartie.
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Posté Le : 16/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com