Algérie

Tébessa: Cap sur Oum Ali



Du carrefour menant à la commune de Bekkaria, point noir des accidents de la route, chemin faisant, notre voyage

se poursuit vers le sud de la wilaya, en passant par le col de T'Noukla, culminant à 1.100 m d'altitude.

De l'autre côté se dresse El Ma Labiod, autrefois la fierté de toute une région, de par ses complexes industriels: la cimenterie de Tébessa, l'usine de tuyauterie ANABIB, ou le mort-né complexe de verrerie ENAVA qui a englouti tant d'argent sans avoir vu le jour. De nos jours, la plaine d'El Ma Labiod reprend sa vocation de terre agricole, en particulier, dans la production de la pomme de terre grâce, en partie, aux investisseurs venus d'autres wilayas de Sétif ou d'Oum Bouaghi. En allant vers Oum Ali, une vingtaine de kilomètres plus loin, le trafic routier s'intensifie et devient plus dense, les poids-lourds sillonnent la route dans les deux sens, et pour cause, ils viennent des wilayas limitrophes pour s'approvisionner en matériaux de construction. El Ma Labiod pour le ciment et Oum Ali pour les briques et le sable.

 Oum Ali, une appellation qui remonterait à la nuit des temps, selon une version locale de l'histoire, d'après laquelle, une veuve, pour subvenir aux besoins de sa petite famille accepta de relever le défi et d'aller passer une nuit entière, dans un lieu hanté par un être malfaisant, acte que toute autre personne refusait d'accomplir.

 Alors depuis ce jour, la localité portait le nom de son fils Ali, en signe de reconnaissance à la brave femme. Aujourd'hui Oum Ali est le chef-lieu de daïra, sans grandes ressources particulières, sauf peut-être ces quelques briqueteries et sablières faisant un semblant d'activité économique. Quelques lopins de terre, exploités de manière archaïque, essentiellement dans l'oléiculture, complètent ce tableau peu attractif, pour les jeunes. Alors ces derniers préfèrent tenter leur chance, dans l'activité, la plus lucrative à leurs yeux, parfois au risque de leur vie, la contrebande; surtout celle relative au trafic du carburant.

 A voir ces fameux Toyota Hilux chevaucher les pistes poussiéreuses, à travers des passages escarpés, chacun croit savoir que toute une région ne vit, uniquement, qu'au rythme d'incessants petits boulots alimentés par la contrebande.

 Et dans tout cela Oum Ali demeure sans lycée, sans gare routière, sans marché couvert, sans aucun aménagement urbain… Pendant ce temps cette petite localité est prise entre le marteau et l'enclume.




Les causes des accidents sur ce tronçon sont provoqués surtout par les trabandistes du mazout qui déboulent comme des fusées ils se sont aménagés une piste de contournement à 200 metres d'un barage fixe lequel ne se voit nullement concerné par ce trafic. on se demande à quoi sert un barrage de gendarmerie; il m'est arrivé de voir des Hilux toyota pleine a craquer de bidon de carburant saluer des motards en faction sans que ces derniers ne réagissent par ce va et vient incessant à des vitesses qui donnent des frissons il ne faut oublier que ces engins développent 2.5 litres moi même j'ai faillit laisser ma peau à plusieurs reprises. Je plaints les automobilistes des autres wilaya se rendant ou venant de Tunisie. Les tebessiens eux sont vigilants de part leur connaissance de ce trafic
Meskaldji Salim - Commissaire aux comptes - Tebessa, Algérie

08/01/2011 - 10054

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