Algérie

Tébessa: Boukhadra veut mieux


La ville de Boukhadra est située à 40 km au nord de Tébessa et à une vingtaine de kilomètres de la frontière algéro-tunisienne. Son histoire se confond avec la mise en exploitation de la mine de fer, en 1905. Elle faisait drainer pendant l'époque coloniale une main-d'?uvre de diverses nationalités, italienne, espagnole, maltaise et bien-sûr française. La ville est plutôt récente. Durant la guerre de Libération nationale, Boukhadra s'était rendue célèbre, par la bataille de Djebel Boukhadra, le sabotage de la ligne électrifiée de chemin de fer, action de combat effectuée par les djounouds de l'ALN. Pour rendre visite au mausolée de sidi Yahia Ben Taleb, sis dans la localité frontalière d'El Meridj, les visiteurs empruntent le chemin passant par Boukhadra. Cette dernière est glorifiée dans les chants populaires, par Beggar Hadda " ya djebel Boukhadra, jak italian… ah ya khadama lalcom bi khedma ", une chanson dédiée à la grève des travailleurs contre la misère, durant la période de la colonisation et qui aura un écho à l'étranger. Aujourd'hui la mine de Boukhadra continue d'approvisionner avec Ouenza, le complexe Sider El Hadjar, avec l'acheminement de 7.000 tonnes/jour de minerai de fer dont 2.000 tonnes/jour extraits du gisement de Boukhadra, au titre de la Société des mines de fer de l'Est (MFE). Notons que de l'argent a été octroyé pour la rénovation des installations, matériels et engins d'extraction afin de renforcer et améliorer les capacités de production. Boukhadra, c'est aussi des insuffisances constatées en matière des équipements sociaux, d'alimentation en eau potable, des opérations d'aménagement urbain, d'assainissement et éclairage public, d'espaces de détente et de distraction, de dégradation des routes. Le chômage sévit toujours parmi la population des jeunes, qui faute de dénicher unemploi, préfèrent migrer vers d'autres villes de la wilaya. A cause entre autres, de l'absence de projets porteurs d'investissement, pouvant créer des postes d'emploi. Et donc, c'est toujours la mine qui office de pourvoyeur d'emplois. Les habitants de la cité minière se tournent vers les autorités centrales et celles de la wilaya, avec l'espoir de voir leur localité sortir du marasme social dans lequel, elle patauge depuis des lustres.En attendant, Boukhadra surplombée par son djebel à la couleur rougeâtre fait le dos rond devant les incertitudes des temps, ses anciens vous évoquent les moments où leur mine faisait vivre de milliers de familles venues de toute l'Algérie, quant aux jeunes d'aujourd'hui, ils sont plutôt attirés par des boulots plus lucratifs, dans le commerce de l'informel. L'activité minière demeure le dernier recours pour certaines catégories de sans emploi (gardiennage), selon l'adage populaire " mieux tenir ce qu'on a entre les mains, que de courir dernière les chimères ", pour parler des difficultés de trouver un travail, même pour les diplômés.
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