La gestion des déchets ménagers serait-elle le casse-tête permanent des services
de l'hygiène et de la
voierie de l'APC de Tébessa ? La question demeure en
entier, au vu de la
situation dans laquelle se trouvent les rues et les places
publiques de la cité. Rien
qu'à observer cette multitude de dépotoirs improvisés, à chaque coin de rue, même
les établissements éducatifs ne sont guère épargnés, l'on se demande alors si
les services concernés font-ils tous les efforts nécessaires pour pallier à ce
mal si enraciné, synonyme d'insalubrité publique. Ou par carence de moyens
matériels et en personnel qualifié, ces mêmes services d'hygiène et de nettoyage
n'arrivent plus à gérer des milliers de tonnes
d'ordures générées par une agglomération de près de 260.000 âmes, éparpillées
sur quelque 82 km2. Et ce, avec tout ce que cela exige comme prise en charge, en
matière d'assainissement quasi continu, en sus des quelques actions de
volontariat pour remettre à flots, un tant soit peu des quartiers engloutis
dans une mare noirâtre d'ordures ménagères et autres immondices charriées par
les eaux pluviales des hauteurs de la ville pour finir leur course au beau milieu du
centre-ville, obstruant du coup, le peu de caniveaux et avaloirs encore en
activité. Et ce, en dépit de la
mise en service du CET de Bakkaria qui, à lui seul, n'arrive
pas à résoudre le problème du traitement technique des déchets, en raison d'un
ramassage des quantités colossales d'ordures amassées chaque jour. Apparemment
rien ne semble remédier à cet état des faits qui a pour résultat le fait que la ville étouffe, les
quelques monuments historiques et archéologiques encore visibles sont constamment
pris à partie par une faune de prédateurs aux comportements indécents et de
négligence délibérée. Certains nostalgiques d'une époque vous diront que
Tébessa d'antan n'était guère aussi moche qu'elle ne l'est aujourd'hui.
En grandissant la
cité de Cheikh Larbi Tebessi perd peu à peu ses repères, au
point de glisser lentement vers un devenir aux contours indéfinis, une ville
qui par son passé, offrait toutes les possibilités pour se hisser au rang de devanture
de toute la bande
frontalière de l'est du pays, accueillante, ouverte sur
l'extérieur, mettant à profit toutes les potentialités culturelles et touristiques
qu'elle recéle et elles existent énormément.
Autres plaies béantes qui, à la longue, défigurent l'image de l'antique Thevest, c'est
l'état du réseau routier, principalement les plus importants axes routiers
menant au chef-lieu de la
wilaya qui a pour conséquence la fluidité de la circulation aussi
bien, automobile que piétonne qui s'enlise dans des inextricables bouchons et
ralentissement. Là encore,
beaucoup reste à réaliser même si les travaux actuellement en cours de
réalisation dans certaines artères du centre-ville semblent se faire rapidement,
ce n'est pas le cas malheureusement dans des quartiers et cités périphériques
que les taxis refusent de servir et où les chaussées sont dans état
d'impraticabilité avancée, crevassées poussiéreuses en été, engluées de boue en
hiver. Ce qui dernièrement, a poussé ses habitants à sortir dans la rue pour faire parvenir
leur message pour un peu plus d'égard lorsqu'on sait que des sommes faramineuses
sont en train d'y être dépensées. Quant aux fameux espaces dits verts et qui, à
vrai dire, n'ont de vert que le nom, réduits à presque
rien, sont devenus de véritables vespasiennes à ciel ouvert.
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Posté Le : 19/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com