« Cet ouvrage consacré au Dr. Khaldi est essentiellement un hommage pour
honorer sa mémoire. Il expose quelques jalons de sa vie et offre des éléments
d'éclairage sur son oeuvre et son parcours d'intellectuel...». Voilà en
substance, l'objectif assigné à l'ouvrage de Nour Eddine Khendoudi, intitulé
«Abdelaziz Khaldi, une conscience algérienne» édité en 2009. Revisiter le
parcours atypique d'un homme passionné de son combat d'intellectuel qui a mis
sa plume au service de la cause nationale de son pays, l'Algérie, l'auteur a,
dans sa tentative opportune, réussi à défricher l'itinéraire d'un personnage de
coeur et d'esprit comme il est dit dans le livre. Les mérites d'un intellectuel
engagé qui voulait «agir en homme de pensée et penser en homme d'action».
Dr. A. Khaldi est né à Tébessa en
1917. Après des études primaires dans sa ville natale, il les poursuivit dans
un collège à Annaba, puis la faculté de médecine de Toulouse. De retour au
pays, il exerça son métier de médecin à Tébessa, Skikda, Oum El-Bouaghi et même
au Maroc. A. Khaldi a commencé sa carrière d'écrivain en 1946, avec son essai
sur «le problème algérien devant la conscience démocratique».
Passionné par les débats d'idées,
la rencontre avec Malek Bennabi était déterminante dans la suite de l'évolution
intellectuelle du Dr. Khaldi, une amitié de presque quarante ans, jusqu'à sa
disparition en 1972. Dans «les mémoires d'un témoin du siècle» de M. Bennabi,
personne d'autre que Dr. Khaldi n'est évoqué autant de fois. Ce dernier
représentait, à lui tout seul, la synthèse de la pensée et de l'action. Une
personnalité abordée sous son angle humain, à travers les souvenirs de ses deux
filles, l'une médecin et l'autre interprète, comme étant un père qui, par son
abnégation et son dévouement, se mettait aux services des autres. Des événements
allaient jalonner une vie relativement courte mais d'une densité exemplaire,
tout en la façonnant en contact de personnes de différentes cultures et
sensibilités politiques et idéologiques. A l'indépendance, il se consacrait
essentiellement à une carrière journalistique et intellectuelle.
Son non-conformisme, sa vaste
culture l'avaient amené à se prononcer sur des sujets d'actualité, avec
curiosité et un vif esprit, grâce à sa plume incisive, caustique et acerbe.
En somme, un livre truffé
d'évocations, de témoignages et d'anecdotes, des personnes qui l'ont côtoyé,
trente-sept ans après sa disparition, l'auteur Nour Eddine Khendoudi a su et
d'une manière condensée résumer l'itinéraire s'ingulier et riche de l'homme
tout en retraçant le climat intellectuel et idéologique dans lequel évoluait
Dr. Khaldi, avéré et averti associé à un polémiste redouté, toujours prêt à la
riposte.
Dr. Abdelaziz Khaldi était de ces
hommes que leur destin les préparait, plus qu'un autre être humain à tracer en
leurs chemins et que l'histoire jugera après leur disparition.
"la rencontre avec Malek Bennabi était déterminante dans la suite de l'évolution intellectuelle du Dr. Khaldi, une amitié de presque quarante ans, jusqu'à sa disparition en 1972"
en lisant cette phrase je me suis rappelé d'un article du journal "chourouk" selon lequel on a transformé la maison de malek à tebessa en un nid de déboche.
j’espère que les intellectuelles de cette ville- qui a vu grandir ce génie de la pensé- ne laisseront pas sa mémoire souiller de la sorte.
j'attend une réponse.
daoud abdou - enseignant - khenchela, Algérie
09/08/2011 - 17784
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Posté Le : 06/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Chabana
Source : www.lequotidien-oran.com