Tébessa

Dès le premier jour du mois de ramadhan, les gens se sont rués sur les étals des marchés de légumes, fruits et viandes. Avec en tête une seule question : verra-t-on les mêmes prix affichés que ceux de la veille ' Des prix qui, faut-il le rappeler, ont largement encouragé les consommateurs à faire leurs achats et stocker, de peur que le vent ne prenne une autre tournure. Une impression constatée chez beaucoup de personnes, en se rendant au marché principal de la ville et ses étals adjacents, où l'on a remarqué une certaine stabilité des prix des produits frais mis à la vente, en sus de leur disponibilité en quantité suffisante. Pomme de terre, tomate, salade verte ou encore courgette, carottes et oignons sont tous cédés à des prix raisonnables. « Et pourvu que ça dure », semble dire ce client en train de discuter avec un commerçant.Ce mois de surconsommation des ménages est aussi une aubaine pour ces enfants, mettant à profit les vacances pour se convertir en revendeurs. Deux garçons d'une douzaine d'années chacun font dans la vente à la criée, d'autres du même âge, installés de l'autre côté de l'allée près des rails pressaient avec insistance un couple venu acquérir des olives : « Regardez monsieur, elles sont mûres, prenez-en, le prix n'est pas élevé ! ». Le soleil commence déjà à taper et les gens s'empressent de rentrer chez eux, avec en tête de revenir, en fin de journée, acheter la zlabia ou du pain encore chaud, juste sorti du four.