TEBESSA

Le mois de Ramadhan 2015, s'est bel et bien installé, sous une chaleur accablante. Dès, le matin, les gens entament la longue marche, pour faire leurs emplettes, dans la fraîcheur matinale, avant la montée des températures.Tant au marché principal des fruits et légumes que dans les surfaces commerciales et épiceries, une foule grouillante de clients et de simples passants est occupée à faire ses demandes. En plus, de la disponibilité des denrées alimentaires et produits frais, les prix affichés suscitent, chez le client, un ton rassurant pour acquérir ce qu'il en a besoin. Une petite hausse ci et là, toutefois, mais dans l'ensemble, ce n'est pas la flambée tant redoutée. Sur les étals des volailles, on peut, ainsi, s'offrir du poulet à 270 DA/ kg, alors qu'une semaine, auparavant, le même poulet était cédé à plus de 300DA/ kg, du steak de b?uf à 1.000 DA/kg. De même pour les dattes qui représentent l'entrée rituelle chez beaucoup de jeûneurs, celles succulentes et de bonne qualité sont proposées à seulement 200/ 250 DA/kg. Après, une semaine de jeûne, c'est déjà la décompression, les consommateurs marquent un moment de répit, une sorte de trêve venir les choses, sachant que ce mois sacré, est fait 30 jours pleins. Par calcul ou prévision, peut-être une note de rationalité, les gens ne consomment plus comme avant, une petite révolution dans les comportements, en attendant mieux.Même certains commerçants s'adaptent à cette nouvelle donne. Et les longues journées de ce mois de juin s'étalent encore et encore. Midi, les quelques persévérants tiennent le coup, sous un soleil à son zénith, on se protège comme on peut à l'ombrage des arbres. Peu à peu, les places et ruelles se vident , la circulation piétonne et automobile se tasse un tant soit peu, certains marchands ambulants commencent à plier bagages et les retardataires pressent le pas, car on vient de partout pour s'approvisionner, même des localités les plus éloignées de la wilaya. Au cours, des soirées ramadhanesques, les noctambules s'éparpillent dès la rupture du jeûne, se dirigent vers les mosquées pour accomplir les prières des ‘Taraouih', ou s'attablent sur les terrasses des cafés pour déguster une boisson, goûtant à la sérénité nocturne. Peu de familles s'aventurent dehors, on préfère accueillir chez soi, proches ou amis.