TEBESSA

Dans le salon régional des produits lainiers organisé par la chambre de l'Artisanat et des métiers de Tébessa, avec le concours de la direction du tourisme et de l'artisanat, l'édition de cette année a été marquée par une première, l'opération d'estampillage du tapis local.L'opération qui se veut une forme de protection de ce produit lainier de fabrication artisanale, selon des critères de sélection rigoureux de toutes sortes de contrefaçon et qu'il garde son authenticité, en sus de l'objectif promotionnel du tapis « N'memcha », par exemple, autrefois sa réputation avait franchi les frontières nationales. Ainsi donc, les responsables du secteur de l'Artisanat voudraient donner un caractère légal au tapis local, de plus en plus concurrencé par une industrie d'importation, bon marché, très présente sur les surfaces commerçantes. Promouvoir le produit artisanal national, tout en lui offrant un cadre juridique pour le préserver, semble être la mission du centre régional d'estampillage créé à Tébessa.Plusieurs exposants participant au salon, ont ainsi exprimé leur satisfaction de cet acquis à même de protéger leurs droits. De Batna à Souk Ahras, en passant par Khenchela et Oum Bouaghi, ils sont venus étaler leur savoir-faire, des techniques ancestrales du « Ragm » du tapis bariolé aux couleurs chatoyantes et motifs souvent propres à la région des Aurès et des Hauts Plateaux, ou encore du Sahara, un patrimoine culturel, mais aussi une activité commerciale confrontée à des entraves, par l'absence d'un circuit commercial efficient, les artisans demandent plus d'assistance pour faire connaitre leurs produits qui risquent de s'étioler à cause d'une importation frénétique et anarchique inondant le marché local par des produits à la qualité douteuse.