La polémique autour du dossier relatif à l'importation de véhicules neufs s'est en apparence calmée, ces dernières semaines, bien que le projet soit toujours d'actualité.Compte tenu de sa portée et de son enjeu, et après avoir écouté l'exposé du ministre de l'Industrie, Mohamed Bacha, sur le projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif n° 20-227 du 19.08.2020 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de concessionnaires de véhicules neufs, présenté lors de la réunion périodique du Conseil des ministres, organisée, avant-hier, à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné «la nécessité de prendre en considération les normes de sécurité environnementale et les exigences de l'approvisionnement du marché national de carburant, en vue de rationaliser l'importation des véhicules neufs». Il a donné, à cet effet, de nouvelles instructions au sujet de l'importation de véhicules neufs dont «l'affectation d'un quota de 15% du total des véhicules importés aux véhicules électriques, à condition de réduire au minimum des véhicules diesel», selon le communiqué de la Présidence, imposant, en même temps, de nouvelles conditions et modalités aux concessionnaires souhaitant reprendre l'importation de véhicules neufs et même électriques.
Ainsi le chef de l'Etat donne son agrément aux recommandations du ministre de La Transition énergétique et des énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour, qui défend depuis des mois cette option. Il ne cesse d'appeler les hauts responsables à rouler à la puissance verte, convaincu que «la voiture électrique est une chance pour l'Algérie de sortir de cette dépendance aux hydrocarbures», a-t-il indiqué dans une déclaration récente aux médias locaux. Il a réussi à faire admettre au Gouvernement l'importance de ce projet. Il reste, toutefois, à changer la vision des citoyens de l'utilité quotidienne de cette nouvelle technologie. La décision du Président Tebboune d'importer des véhicules électriques permettra, progressivement, de transformer le parc automobile national. D'autre part, le chef de l'Etat impose de nouvelles conditions aux concessionnaires intéressés par l'importation de véhicules neufs.
Désormais, ils doivent importer des véhicules dont «la cylindrée du moteur ne doit pas dépasser 1.6 litre», tandis que les particuliers peuvent «importer librement les véhicules dont la cylindrée est supérieur à 1.6 litre», précise la même source, qui a rappelé, à l'occasion, l'engagement des autorités à réguler et encadrer le marché de véhicules. A ce propos, le chef de l'Etat a sommé le Gouvernement à adopter «une approche qui allie simplification et efficacité avec coordination entre les différents secteurs en vue de lutter contre tous les phénomènes de fraude et d'escroquerie autour des conditions fixant l'exercice de cette activité».
Cette approche est valable en tout temps et devrait susciter la mobilisation de tous les départements ministériels, en l'occurrence, faire preuve de rigueur et de professionnalisme dans leurs secteurs. Le Conseil des ministres a, également écouté un exposé du ministre de l'Industrie sur « le projet d'amendement du décret exécutif portant conditions et modalités d'octroi de l'autorisation de dédouanement des chaînes et équipements de production rénovés dans le cadre d'activités de production de biens et service», suite auquel, il a «demandé l'approfondissement du débat autour de ce projet en vue de le soumettre prochainement», a indiqué le même document.
D'autres projets de loi ont été examinés et adoptés lors de cette rencontre, à l'instar des «trois projets de décrets présidentiels présentés par le ministre des Affaires étrangères, portant adhésion de l'Algérie à l'accord portant création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (EBRD) signé à Paris le 29 mai 1990, ainsi que ses amendements du 30 janvier 2004 et du 30 septembre 2010», selon le même communiqué. Dans la même perspective, «un accord de coopération avec la République de Turquie dans le domaine du transport et de l'aviation, et un autre avec la République d'Angola portant suppression des visas au profit des titulaires des passeports diplomatiques et de service».
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Posté Le : 19/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com