L'Algérie accorde une importance capitale à la diffusion, à travers la Mosquée de Paris, d'un islam modéré loin de tout extrémisme ou radicalisme religieux. Recevant en audience, avant-hier, le recteur de la Grande mosquée de Paris, le chef de l'Etat, «a donné des orientations au premier responsable de la Mosquée de Paris pour poursuivre ses efforts et de hisser les performances de cette institution, à travers l'adoption du juste milieu et la lutte contre le radicalisme et l'extrémisme». C'est ce qu'a indiqué un communiqué de la présidence de la République diffusé au terme de cette audience accordée à Chems Eddine Hafiz La visite du recteur de la Grande mosquée de Paris intervient 24 heures après celle effectuée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Par ailleurs, cette audience intervient dans un contexte particulier: au moment où le France vit une campagne électorale pour la présidentielle d'avril prochain marquée par une montée sans précédent de l'extrême droite et de l'islamophobie. Lors de l'audience, «le président Tebboune a assuré au recteur de la Grande mosquée de Paris de son soutien absolu dans la gestion de cet édifice spirituel historique», rapporte le communiqué de la Présidence soulignant que l'audience s'est déroulée en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf et du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a conclu la même source. À l'issue de sa rencontre avec le président de la République, le recteur de la Grande mosquée de Paris, a affirmé dans une déclaration que l'institution qu'il préside, oeuvrait à la lutte contre la radicalisation religieuse, rappelant la publication d'un fascicule qui reprend des principes permettant d'éliminer ce phénomène. Chems Eddine Hafiz a également indiqué «avoir mis en place, depuis sa nomination à la tête de la mosquée de Paris en janvier 2020, des mesures pour la prévention de la radicalisation, dont la publication d'un fascicule qui reprenait tous les documents qui avaient été élaborés à l'époque par le ministère des Affaires religieuses, un document devenu aujourd'hui une référence importante». «L'Algérie adopte un islam de juste milieu, un islam de tolérance et de fraternité qui doit être amplifié en France, et c'est la mission que m'a confiée le président de la République de porter haut ce message de fraternité, éclairé et modéré», a-t-il déclaré. Selon le recteur de la Grande mosquée de Paris, le «Président Tebboune a insisté pour que nos jeunes, notamment musulmans d'Algérie ou d'autres «soient extrêmement vigilants sur cette radicalisation qui a dévoyé le message religieux». À cette occasion, M. Hafiz a offert une nouvelle édition de la traduction des sens du Saint Coran faite par Hamza Boubakeur, révisée par un groupe d'imams détachés du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et rééditée sous la direction de la Grande mosquée de Paris. Chems-eddine Hafiz est, rappelons-le, un avocat franco-algérien.
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Posté Le : 11/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Brahim TAKHEROUBT
Source : www.lexpressiondz.com