Algérie

Tebboune crève l'abcès


Tebboune crève l'abcès
Une vue de la réunionLes messages du Premier ministre auront tôt fait d'amener les observateurs à déduire que le Plan d'action est toujours la référence.La réunion préparatoire de la prochaine tripartite a pris un certain nombre de décisions. La première a consisté en la détermination de la date et du lieu de la prochaine tripartite. Ainsi, elle aura lieu le 23 septembre 2017 à Ghardaïa. Le choix de Ghardaïa est dicté par le dynamisme que connaît cette wilaya, mais également pour tout le potentiel qu'elle recèle. Le Premier ministre n'a pas manqué de souligner le positionnement stratégique de Ghardaïa qui lui permet de jouer un rôle majeur dans le développement de tout le Sud du pays. Tebboune prévoit un avenir radieux à cette wilaya dont il estime nécessaire la révision de son rôle dans le plan d'aménagement du territoire.Ainsi, le Premier ministre fixe les enjeux stratégiques et ne cache pas l'ambition de son gouvernement d'ouvrir des pistes nouvelles à un moment où le pays a véritablement besoin d'innovation. Ghardaïa est certainement l'une des clés du Plan d'action du gouvernement que Tebboune entend mettre en oeuvre, avec, apparemment, un maximum d'imagination et d'esprit d'initiative. Même si cette approche n'est pas de nature à surprendre les partenaires du gouvernement qui avaient déjà «exploré» le potentiel de Biskra, il reste que la profondeur du propos de Tebboune appelle à s'attendre à quelques «bonnes» surprises lors de la prochaine tripartite quant à une nouvelle approche du développement dans le sud du pays.De fait, l'événement politico-économique de la rentrée pourrait constituer le coup de starter de la méthode Tebboune à proprement parler. Mais en attendant, les messages du Premier ministre à l'occasion de cette réunion auront tôt fait d'amener les observateurs à déduire que le Plan d'action est toujours la référence et les principes qui guident les choix stratégiques du gouvernement demeurent inchangés. «Il est hors de question de recourir à l'endettement extérieur et nous ne voulons même pas y penser. Nous refusons d'hypothéquer notre souveraineté quelle que soit la situation, et ce sont là les instructions du président de la République», a insisté le Premier ministre. Ainsi, le non-recours à l'endettement extérieur, la primauté des conditions de vie de la majorité des Algériens sur les mesures «mécaniques» de restriction constituent toujours le socle du discours gouvernemental. Tebboune l'a assez bien souligné lors de sa prise de parole devant les partenaires du Pacte économique et social de croissance. Le ciment nécessaire pour construire le consensus auquel appelle le Premier ministre est à chercher dans «l'ouverture de canaux du dialogue et de concertation avec toutes les composantes du tissu national, qu'elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives pour expliquer la démarche de l'Exécutif, obtenir la confiance et l'adhésion de tous», comme ne cesse de le relever Tebboune depuis sa nomination à la tête de l'Exécutif.Cet objectif est à portée de main, si l'on juge par la confiance dont semble faire montre le Premier ministre quant à l'avenir immédiat. «La rentrée sociale, contrairement à ce que disent certains, sera correcte, calme et sans problèmes», a-t-il lancé à ses partenaires, comme pour signifier que les détracteurs de l'action du gouvernement se nourrissent de rumeurs et d'intox. L'Algérie va donc bien même si «des gens tentent de noircir la situation financière du pays aux Algériens», relève le Premier ministre qui tient absolument à souligner que «l'Etat n'a pas recouru à l'endettement». Cela devrait suffire à comprendre que la situation n'est en aucun cas désespérée. Et plus encore, relève Tebboune, «les projets sont toujours en cours de réalisation, notamment ceux de l'enseignement, la santé, le logement, ainsi que la prise en charge sociale qui sont intouchables». Le contexte est certes difficile, mais la marge de manoeuvre de l'Algérie est très intéressante. On en a pour preuve le ballet des délégations économique étrangères qui émettent le voeu d'investir en Algérie.Tous ces signaux positifs doivent être consolidés. C'est à cela que sert une tripartite et plus précisément celle de Ghardaïa, décidée dans une conjoncture chahutée par une brouille surfaite et aujourd'hui dissipée. Le premier responsable de l'Exécutif est conscient de l'importance de cet outil qui met le pays à l'abri de crises aiguës, dont elle fait justement l'économie. Une conviction qui l'amène à considérer que le patronat «constitue pour le gouvernement un partenaire indissociable dans la croissance économique». C'est même un acteur-clé, aux côtés d'une Centrale syndicale totalement acquise à l'effort de développement national et qui joue formidablement bien son rôle de «stabilisateur». Il reste que quoi qu'on dise, la situation économique appellera forcément quelques sacrifices. «Face aux déséquilibres macroéconomiques dans le contexte du recul des recettes pétrolières, nous allons compter sur nos capacités, petites ou grandes soient-elles», a prévenu le Premier ministre. Des capacités qu'il va falloir booster, en favorisant la création de PME de production d'intrants. Pour le Premier ministre, le processus est déjà enclenché. «L'Algérie est à mi-parcours en matière de diversification de l'économie et que le parachèvement de ce qui reste à franchir est tributaire de l'adhésion à une vision économique unifiée conciliant intérêts du citoyen, de l'Etat et de l'entreprise», dira le Premier ministre.
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